Pour une théorie du projet en urbanisme de Nadia Arab est le point de départ de notre travail. Après être revenue sur l’histoire du projet en urbanisme et son activité contemporaine, l’autrice conclue sur la crise de l’activité projectuelle en urbanisme. Que penser alors d’une telle conclusion quand on prépare un diplôme d’Urbanisme et de Projet Urbain ? Sommes-nous désormais incapables de projeter le futur ? Sur quels savoirs s’appuyer ? Dans quelles actions s’investir ? Si les interrogations sont nombreuses dans ce contexte incertain, Nadia Arab nous appelle à une voie qui serait un « bon moyen de les explorer » : la recherche sur l’activité projectuelle. Or, la recherche semble déjà s’être attardée sur la question du projet en urbanisme, que reste-t-il à explorer ? Sûrement beaucoup de choses en réalité mais notre perception et nos lectures nous trompent. Finalement, la porte de l’apprentissage s’ouvre et s’ouvre sur un établissement dont le métier c’est précisément le projet urbain. Y trouverons-nous des réponses à nos interrogations ? Quelque chose nous interpelle, un poste, « chargé de projet innovation », qu’est-ce que ça veut dire ? Nous continuons la lecture et y découvrons une mission, le suivi et l’animation des groupes de travail. Nous acceptons de côtoyer ces professionnels pendant quelques mois et nous apprenons. Nous apprenons ensemble au sein de ces groupes d’innovation. Alors nous commençons à nous demander ce que nous raconte l’innovation de cette interrogation, toujours présente : que faut-il faire, de quelle manière et avec quelles conséquences ? Cette question animera notre posture de praticien-chercheur pendant plusieurs mois et il s’agit désormais d’en exposer les résultats.