Mémoires Année : 2022

Effets indésirables des biothérapies anti-IL1 dans une cohorte européenne de maladies auto-inflammatoires (JIR cohorte)

Résumé

Introduction : les biothérapies anti-IL-1 ont révolutionné la prise en charge des maladies auto-inflammatoires en améliorant le pronostic vital et fonctionnel ainsi que la qualité de vie des patients. Cependant, nous disposons de peu de données à ce jour sur leur tolérance à long terme alors que ces traitements sont parfois indiqués à vie dans certaines pathologies (CAPS). L’objectif de notre étude est de recueillir les effets indésirables à court, moyen et long terme des biothérapies anti-IL-1, ANAKINRA et CANAKINUMAB, au sein d’une cohorte européenne de maladies auto-inflammatoires en condition de vraie vie et d’identifier des facteurs de risque associés à leur survenue.  Matériels et méthodes : il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective multicentrique observationnelle analytique basée sur les données de patients issus des centres de la JIR cohorte entre 1999 et 2022. Nous avons recueilli les données de notre population (démographiques, cliniques, thérapeutiques) puis étudié les caractéristiques des événements indésirables et enfin réalisé des comparaisons de groupes (absence et présence d’effets indésirables) et des analyses multivariées afin de mettre en évidence des facteurs de risque. Résultats : la fréquence d’événements indésirables totaux est de 15,6% sous ANAKINRA et 13,2% sous CANAKINUMAB. Les effets indésirables observés sont principalement infectieux (respectivement 8,4% et 10,3% des patients traités sous ANAKINRA et sous CANAKINUMAB) et cutanés (respectivement 8,4% et 4,4% des patients traités sous ANAKINRA et CANAKINUMAB). Dans la majorité des cas, l’évolution est favorable (91,2% sous ANAKINRA et 95% sous CANAKINUMAB) ; cependant, quatre décès en lien avec des infections ont été relevés sous ANAKINRA.  Les facteurs de risque associés à la survenue d’effets indésirables sont pour l’ANAKINRA : l’âge, les comorbidités et l’administration concomitante de corticothérapie tandis que pour le CANAKINUMAB , on relève la corticothérapie antérieure, les comorbidités et la durée de traitement. Conclusion : notre étude montre une bonne tolérance des biothérapies anti-IL-1 chez les patients atteints de maladies auto-inflammatoires en condition de vraie vie et parfois hors AMM, avec des prévalences d’évènements indésirables plus faibles que dans la littérature. L’identification claire de facteurs de risque tels que l’administration d’une corticothérapie concomitante (sous ANAKINRA) et une longue durée de traitement (sous CANAKINUMAB) doit conduire à une vigilance renforcée chez ces patients.
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dumas-03828568 , version 1 (25-10-2022)

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  • HAL Id : dumas-03828568 , version 1

Citer

Sandrine Roque. Effets indésirables des biothérapies anti-IL1 dans une cohorte européenne de maladies auto-inflammatoires (JIR cohorte). Sciences du Vivant [q-bio]. 2022. ⟨dumas-03828568⟩
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