Évaluation de l'impact de l'échographie pulmonaire sur le diagnostic, la prise en charge et le suivi de la pneumopathie à COVID en médecine générale en région PACA
Résumé
Contexte : la crise Covid, à la fin de l’année 2019, a bouleversé notre mode de vie. Les généralistes, premier maillon de la chaîne de soins, ont joué un rôle fondamental. Certains se sont emparés de l’outil échographique, dont la littérature sur le sujet était riche, pour guider leur prise en charge.
Objectif principal : évaluer la proportion de médecin généraliste ayant réalisé des échoscopies / échographies de la pneumopathie à Covid 19 et décrire leurs pratiques concernant la prise en charge de la pneumopathie à Covid 19.
Objectifs secondaires : comparer les prises en charge des médecins ayant réalisé des échographies de la pneumopathie à Covid 19 avec les médecins n'ayant pas réalisé d'échographies. Et évaluer la nature et la proportion de certains freins à la pratique de l'échographie pulmonaire dans ce contexte.
Matériel et méthodes : il s’agissait d’une étude quantitative, observationnelle, rétrospective et descriptive dans une population de médecin formé et disposant d’un appareil d’échographie en région PACA durant les 3 première vagues de la pandémie.
Résultats : l'étude a montré qu'un tiers des médecins avaient réalisé des échographies de la pneumopathie à Covid 19. Leurs techniques de réalisation et les lésions constatées étaient conformes à celles décrites dans la littérature à l’exception de la présence d'épanchements pleuraux dont la proportion paraissait plus importante. Concernant la comparaison des prises en charge, aucune différence significative n'a été observée. Cependant certains paramètres se distinguaient entre les deux groupes notamment le mode de surveillance des patients, l’adressage aux urgences, la corticothérapie et l’anticoagulation préventive, la prescription d’angioscanner et l’absence de prescription d’examens complémentaires. Enfin, les principaux freins à la pratique de l’échographie pulmonaire de la pneumopathie à Covid 19 étaient l’absence de formation spécifique au Covid 19 (76 %), l’absence de recommandation (48 %), la durée de l’examen et l’absence de cotation de l’acte d’échoscopie.
En conclusion, l’échographie pulmonaire, souvent décrite comme un prolongement du stéthoscope est apparu comme un outil, permettant aux médecins généralistes de visualiser les lésions pulmonaires de la Covid 19 et d’orienter la prise en charge de leurs patients. Ceux-ci ont intégré l’outil échographie dans leur pratique dans ce contexte particulier de crise sanitaire.
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