Effects of phytoestrogens on breast cancer risk, mortality and risk of recurrence: a literature review
Effets des phyto-œstrogènes sur le risque de cancer du sein, la mortalité et le risque de récidive : revue de la littérature
Résumé
Breast cancer is the most common type of cancer, the life expectancy having been improved in recent years. The influence of the way of life, as well as the risk of mortality and recurrence, are frequently studied questions. The first point taken into account concerns naturally the role of diet, and especially, of phytoestrogens intake, the potential estrogenic activity of which often brings health professionals to advise women, who had a breast cancer diagnosis, to avoid them totally. Phytoestrogens are natural substances from plants, the structure of which is similar to 17-β-estradiol, an endogenous oestrogen. This structure enables them to establish bonds with estrogen receptors (ER), preferentially with subtype ERβ. They consist in diphenolic compound classified in 4 sub-classes : flavonoids, lignans, stilbens and alcaloïd erythroidins. The most frequently sub-classes and groups found are isoflavones, coumestanes, chalcons and lignans. They are mainly found in soya, flaxseeds and hop. The purpose of this study is to make a synthesis about the effects of phytoestrogens on the risk of breast cancer, as well as about the impact of phytoestrogens intake among women affected by this disease, based on an international literature review. In most cases, these studies are carried out on consumed quantities, in a classic diet. Lack of data about dietary supplements, including a higher dose of phytoestrogen, doesn’t allow for establishing conclusions about these products use. Cellular- and population-based studies carried out on soya isoflavones are rather in favour of a lack of tumour promoter effect of these compounds, and sometimes of a protective effect on breast cancer risk, recurrence risk and breast cancer mortality risk. Results are similar for lignans and flaxseeds. Subgroup analyses don’t highlight a clear difference between the different types of breast cancer. The few studies carried out about hop don't allow drawing conclusions on this plant. Cellular-, animal- and population-based studies show more contradictory results about interactions between breast cancer treatment and phytoestrogens. Although some animal-based studies point out a decrease in the effect of some treatments by isoflavones, population-based studies don’t highlight harmful interaction. Therefore, the overall results don’t point out any major effect of phytoestrogens on breast cancer risk, recurrence risk or breast cancer mortality, even if further examinations are required, especially about different subtypes of breast cancer. These observations allow us for reassuring women having had a breast cancer diagnosis about intake of food containing phytoestrogens, although some prudence is still required.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme, avec une espérance de vie qui s'est améliorée ces dernières années. L'impact du mode de vie sur ce type de cancer ainsi que le risque de mortalité et de récidive sont des questions fréquemment étudiées. Le premier point abordé concerne tout naturellement le rôle de l'alimentation et, plus particulièrement, de la consommation de phyto-œstrogènes, dont la potentielle activité œstrogénique mène souvent les professionnels de santé à recommander un évitement total aux femmes ayant eu un diagnostic de cancer du sein. Les phyto-œstrogènes sont des substances naturelles issues des plantes dont la structure est similaire au 17-β-estradiol, un œstrogène endogène. Cette structure leur permet de se lier aux récepteurs aux œstrogènes (ER), préférentiellement au sous-type ERβ. Il s'agit de composés diphénoliques organisés en 4 sous-groupes : les flavonoïdes, les lignanes, les stilbènes et les alcaloïdes erythroïdine. Les sous-classes et les groupes le plus fréquemment rencontrés sont les isoflavones, les coumestanes, les chalcones et les lignanes. Ils sont présents principalement dans le soja, les graines de lin et le houblon. Cette étude a pour but d'effectuer une synthèse relative aux effets des phyto-œstrogènes sur le risque de cancer du sein ainsi qu'aux impacts de la consommation de phyto-œstrogènes chez les populations de femmes qui en sont atteintes, sur la base d'une revue de la littérature internationale. Les études sont le plus souvent menées sur des quantités consommées correspondant à une alimentation classique. Le manque de données concernant les compléments alimentaires, plus fortement dosés en phyto-œstrogènes, ne permet pas de formuler des conclusions quant à la consommation de ces produits. Les études cellulaires et populationnelles menées sur les isoflavones de soja sont plutôt en faveur de l'absence d'effet promoteur de tumeur de ces composés, voire parfois d'un effet protecteur, sur le risque de cancer du sein, le risque de récidive et le risque de mortalité par cancer du sein. Les résultats sont assez similaires pour les lignanes et les graines de lin. Les études en sous-groupes ne mettent pas en évidence de différence nette entre les différents sous-types de cancer du sein. Le peu d'études concernant le houblon ne permet pas d'établir des conclusions sur cette plante. Les études cellulaires, animales et populationnelles sont plus contradictoires sur les interactions entre les traitements du cancer du sein et les phyto-œstrogènes. Bien que certaines études animales montrent une diminution de l'effet de certains traitements par les isoflavones, les études populationnelles n'ont pas mis en évidence d'interaction néfaste. L'ensemble de ces résultats ne met donc pas en évidence d'effet majeur des phyto-œstrogènes sur le risque de cancer du sein, le risque de récidive et de mortalité par cancer du sein, bien que des explorations complémentaires soient nécessaires, notamment sur les différents sous-types de cancer du sein. Ces constatations permettent de rassurer les femmes ayant eu un diagnostic de cancer du sien sur la consommation d'aliments contenant des phyto-œstrogènes, bien que la prudence reste de mise.
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