Maternal pregnancy recognition in domestical mammals
La reconnaissance maternelle de la gestation chez les mammifères domestiques
Résumé
Au début de la gestation, une communication entre l’organisme maternel et le conceptus est mise en place avant l’établissement d’une relation plus intime lors de l’implantation. Pendant sa phase de vie libre, l’embryon signale sa présence à la mère pour favoriser la réceptivité utérine et la synchronisation entre l’unité embryonnaire et l’unité utérine. Diverses voies de transduction sont alors activées pour assurer le maintien de la fonction lutéale et instaurer un ensemble de processus conditionnant le bon déroulement du développement embryonnaire.
Chez la vache, le signal de reconnaissance maternelle de la gestation est de nature protéique puisqu’il s’agit de l’interféron tau. En activant des voies paracrines et endocrines, il inhibe indirectement la lutéolyse et favorise de bonnes conditions de développement embryonnaire.
La présence d’un tel signal de reconnaissance maternelle chez la jument a été démontrée. En revanche, sa nature, son mécanisme et la chronologie exacte du mode d’action sont inconnus à l’heure actuelle. Diverses hypothèses sont avancées, en lien ou non avec les migrations de la vésicule embryonnaire, spécifiques à cette espèce. Ce signal est, comme chez la vache, anti-lutéolytique, mais pas seulement.
Chez la chienne, qu’elle soit gestante ou non, la durée de la phase lutéale reste identique. Aucun mécanisme anti-lutéolytique n’a été identifié et l’existence même d’un signal de reconnaissance maternelle est remis en question.
Finalement, chez les mammifères domestiques, la période de reconnaissance maternelle de la gestation ne se limite pas à un message anti-lutéolytique. De nombreuses voies de signalisations complexes sont activées favorisant la réceptivité utérine et un développement optimal de l’embryon.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)