Les structures vétérinaires ont largement évolué depuis l’augmentation de la taille des structures vétérinaires et l’entrée des sociétés commerciales dans le modèle économique vétérinaire français. Ces facteurs ont participé à la croissance rapide du marché de l’offre de soins aux animaux de compagnie. Cependant, malgré l’augmentation de la part des animaux de compagnie dans la profitabilité des structures vétérinaires, les vétérinaires peuvent être tentés de délaisser les actes concernant les animaux de rente au profit des actes concernant les animaux de compagnie. Se pose alors la question de la rentabilité des activités vétérinaires et le temps nécessaire à leur réalisation. Or ces deux paramètres nécessaires à la rentabilité d’une structure ont très peu été étudié en médecine vétérinaire. Dans ce travail, nous quantifions les relations entre le chiffre d’affaire des structures vétérinaires, le temps pour réaliser les actes vétérinaires et les caractéristiques des vétérinaires. Les données recueillies concernent 96 structures vétérinaires mixtes françaises interrogées à travers deux questionnaires d’enquête. Dans notre échantillon, le chiffre d’affaire moyen est 1 298 099€, le nombre moyen d’ETP associés et salariés est de 2,83 et 2 respectivement. À travers une analyse de régression, les résultats montrent une association positive entre la performance économique des structures vétérinaires françaises et l’activité canine au sein de la structure. De plus, le prix des actes canins est positivement associé au nombre d’heure de travail des structures vétérinaires, aux actes canins et à la médiane du niveau de vie des habitants de la commune où le cabinet vétérinaire est situé. Cette étude est la première reliant les tarifs des actes vétérinaires à leur temps de travail. Nos résultats peuvent être extrapolés à la population vétérinaire française, avec les variables que nous avons sélectionnées.