Food security of households in the Upper Maroni: a study of a food system and a system of activity in transition
Sécurité alimentaire des ménages du Haut Maroni en Guyane : étude d’un système alimentaire et d’un système d’activité en transition
Résumé
The Wayana people of the Haut Maroni territory in Guyana have experienced a transformation of their way of life since the 1960s. Food is at the heart of this transformation, in its agrarian, socio-cultural, economic and health dimensions. This dissertation presents the study of the territory’s food system, integrated with the household livelihoods system and the local social-ecological system. The aim of the study, commissioned by the Parc amazonien de Guyane (Parc national), is to enable institutional actors to better support households on agricultural and food issues. The study was conducted in two villages with an ethnographic approach, mainly through semi-structured household interviews. The results show a food system in transition, based on two pillars that are essential today: food production (shifting slash-and-burn agriculture, fishing and hunting) and food purchase in shops. The health and social consequences of the food transition are multiple and complex, and are not perceived in the same way by the different internal and external actors concerned. The analysis and systemic interpretation of the results make it possible to identify important areas of attention for food security – in particular the power of households to act on their food system and their capacity for collective management of the natural resources on which it is based. Perspectives for action are formulated to influence different components of the food system, including supply chains, the food environment and household food practices. These perspectives are based on the experience of interventions in support of other indigenous populations experiencing a similar transition.
Le peuple des Wayana du territoire du Haut Maroni en Guyane vit une transformation de son mode de vie depuis les années 1960. L’alimentation se trouve au coeur de cette transformation, dans ses dimensions agraires, socioculturelles, économiques et sanitaires. Ce mémoire présente l’étude du système alimentaire du territoire, intégré avec le système d’activité des ménages et le système social-écologique local. Le but de l’étude, commanditée par le Parc amazonien de Guyane (Parc national), est de permettre aux acteurs institutionnels de mieux accompagner les ménages sur les questions agricoles et alimentaires. L’étude a été menée dans deux villages avec une approche ethnographique, principalement à travers des entretiens semi-structurés à domicile. Les résultats montrent un système alimentaire en transition, qui repose sur deux piliers aujourd’hui indispensables : la production vivrière (agriculture itinérante sur brulis, pêche et chasse) et l’achat alimentaire dans les commerces. Les conséquences sanitaires et sociales de la transition alimentaire sont multiples et complexes, et ne sont pas appréciées de la même manière par les différents acteurs. L’analyse et l’interprétation systémique des résultats permettent d’identifier des points de vigilance importants pour la sécurité alimentaire – notamment le pouvoir d’agir des ménages sur leur système alimentaire et leur capacité de gestion collective des ressources naturelles qui en sont la base. Les perspectives d’action sont formulées pour influer sur les différents composants du système alimentaire, notamment les chaînes d’approvisionnement, l’environnement alimentaire et les pratiques alimentaires au sein des ménages. Ces perspectives s’appuient sur l’expérience des interventions auprès d’autres populations autochtones vivant une transition similaire.
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