Cette recherche vise à étudier la création, lorsqu’elle est remise en jeu, lorsqu’elle est vue comme un processus qui utilise et ré-utilise des fragments, pour composer des structures. Ces structures seront étudiées au travers de deux parties, la première concerne les processus qui permettent la naissance de formes fragmentées qui se réoeuvrent, et la seconde met en évidence les formes qui apparaissent suite à une remise en jeu de leur structure. La remise en jeu de fragments constitue des compositions, celles-ci prennent la forme de chimères et d’hybrides. Ces compositions sont partout, car les « choses » naissent dans la rencontre. Ces constructions sont à la fois laissées à l’individu, mais aussi construites collectivement. Ce qui laisse une grande place à l’incertitude. Les formes, comme les processus se remettent en jeu continuellement par l’ajout ou la perte d’éléments. Ainsi, il y a une succession d’actions menées pas ces mécanismes. Nous trouvons des processus d’emprunt, d’appropriation ensuite, des procédés d’accumulation, de rencontre, d’association, de déformation qui donneront lieu à une image par projection et remplissage, qui sera animée voire personnifiée. Ainsi, ce qui n’était que chimère trouvera peut-être une définition. Ces processus représentent un rythme presque biologique de l’image, rythme fait d’expérimentations, comme des enfants qui découvrent, font des rencontres, des associations desquelles naissent des structures mentales et physiques. Il est alors très difficile de percevoir la fin complète d’une « chose ». On perçoit plutôt des pertes et des ajouts qui transforment au lieu de détruire. Mais est-ce bien raisonnable de se passer d’une fin ?