La Hallyu : un outil de soft power sud-coréen
Résumé
Alors que l’économie coréenne est durement touchée par la crise asiatique de 1997, la Corée du Sud décide de revoir ses ambitions économiques. En 2000, elle définit quatre nouveaux « moteurs de croissance » économique, dont les « industries créatives ». Ces industries créatives se cristallisent autour d’un terme : la Hallyu ou « vague coréenne », qui définit l’ensemble des produits culturels coréens destinés à l’exportation (musique, feuilletons, films, cosmétiques…). Cette vague coréenne connaît aujourd’hui un succès sans précédent, comme le succès planétaire de la série Squid Game en 2021 avec le meilleur démarrage de série sur Netflix (111 millions de vues en 27 jours). L’exportation de la culture coréenne a littéralement permis de « mettre la Corée sur la carte du globe », en augmentant le soft power sud-coréen. Le soft power est un concept de géopolitique qui évoque la capacité à avoir de l’influence « douce », en opposition au hard power, pouvoir économique et politique. La Hallyu participe du soft power coréen en améliorant l’image de la Corée du Sud, la connaissance de ses valeurs, de sa société et de sa langue à l’international.
C'est pourquoi, nous étudierons la mise en place d'une image de la Corée au travers d'un nouveau moteur de croissance artistique. En quoi cela provoque-t-il une image plus attractive du pays, à l'échelle mondiale mais aussi dans la mentalité collective ? Cette image attractive peut être utilisée à différentes échelles, internationale comme nationale. Cette étude nationale passe par l'étude de cas de la Purple Island, située au large de Mokpo, territoire qui concentre de multiples enjeux du soft power sud-coréen.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)