Le khat, Catha edulis Forssk., est une plante endémique de l’Afrique de l’Est et du Yémen. Il est traditionnellement utilisé pour ses vertus thérapeutiques marginaux mais également pour ses propriétés stimulantes, similaires à celles de l’amphétamine. Le végétal est connu pour rassembler les populations, notamment lors des « séances de khat ». Durant ces réunions, les feuilles sont mastiquées pour les activités psychostimulantes qu’elles induisent. Les consommateurs ressentent des effets amphétaminiques traduits par une agitation, une euphorie, une augmentation des activités intellectuelles, un accroissement de la vigilance ainsi qu’une baisse de la fatigue. Cependant, un état léthargique, une dépression, une somnolence et des difficultés d’endormissement apparaissent par la suite. Ces effets sont particulièrement attribués aux alcaloïdes du khat, la cathine et la cathinone. Cette dernière, étant plus puissante, se transforme rapidement en cathine après la récolte des feuilles. Ce qui explique l’intérêt des consommateurs à se procurer les feuilles fraîches de khat (jusqu’à 48 heures après la récolte). De plus, la consommation de khat provoque une dépendance, qui impacte non seulement sur la santé mais aussi sur l’économie des consommateurs. Compte-tenu de ses effets néfastes, le khat est considéré comme un stupéfiant dans plusieurs pays. Cependant, la législation n’est pas uniforme dans le monde. Ce qui interroge sur l’intérêt et le statut qu’occupe cette plante dans chaque pays.