Invitée sur le podcast InPower de Louise Aubery, la journaliste Léa Salamé explique lors de l’interview avoir hésité avant d’accepter de co-présenter la matinale de France Inter. Elle n’était pas sûre que les Français soient prêts à se faire réveiller par une voix de femme. Cet aveu fait réfléchir. Que penser de cette déclaration alors que Léa Salamé est l’une des journalistes les plus présentes dans le paysage médiatique actuel ? Qu’est-ce qu’une « voix de femme » à proprement parler ? Est-ce une voix plus aiguë qu’une voix masculine ?
Cette déclaration laisse à penser que les auditeurs français supporteraient moins une voix de femme, dite plus aigüe, qu’une voix d’homme, plus grave. De fait, les chiffres annuels recensés par l’Arcom (L’Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) démontrent qu’en 2022 la radio décroche encore une fois les plus mauvais scores en termes de présence féminine à l’antenne. Et ce, en comparaison avec la presse écrite et la télévision qui, elles, en emploient plus. Comment expliquer ces résultats ?
Ce mémoire va tenter d'émettre des hypothèses quant à savoir pourquoi la radio ne fait pas parler les femmes autant qu’elle fait parler les hommes. La problématique est la suivante : la radio est-elle sexiste ? Étude de la place des voix aiguës en radio.