Representation of antitussive agents by parents of children aged 2 to 8 in the alpine arc: a qualitative study by semi structured interviews
Représentations des médicaments antitussifs par les parents d’enfants de 2 à 8 ans de l’arc alpin : étude qualitative par entretiens semi-dirigés
Résumé
Introduction: Coughing is a reflex of the body and one of the main symptoms of many diseases among children, including Nasopharyngitis. Antitussive medication is not recommended for children in this pathology because of an adverse risk assessment. However, parents find those treatments useful and ask their doctor to prescrib them. This study looked into their representations of these treatments for their children to better understand this paradox and adapt our speech as doctors. Method : We conducted a qualitative study based on semi-directed interviews with 14 parents of children aged 2 to 8 living in the Alpin arc. The transcripted data were studied by an interpretative phenomenological analysis by each of the investigators. Then a cross-analysis between the investigators was done. Results: 14 parents to 20 children in total, aged between 2 to 8 years old, were interviewed. The study shows that parents have a representation of cough relieving medicine as a harmless treatment, used firstly for the child’s comfort. Parents generally understand well that the therapeutic effectiveness of this medicine is questionable. However those treatments continue to be used. Ancestral « tricks », such as honey or alternative therapeutics are significant in self-medication against a cough in families. The family doctor often advises nasal irrigations. However, parents remain doubtful of their efficacy and are slightly reluctant to their implementation in daily life. Parents regret the lack of advice they receive from their doctor regarding the effectiveness and risks of cough-relieving medicine. Consequently, this results in higher consumption of these treatments and persistent requests for the prescription of antitussive medication during consultations. Parents seemed ready to accept the non-prescription of cough-relieving medicine for their children, provided that they had created a trusting relationship with their doctor and that the doctor had taken the time to explain this choice.Conclusion: The results of this study suggest that parents have an accurate representation of cough-relieving medicine in terms of therapeutic benefit but an inaccurate one in terms of the risks of these treatments.Therefore, it seems possible to reduce the number of antitussive prescriptions for children from age 2 to 8 years old by reassuring parents, creating a trusting relationship with them, and explaining the currently known factual data about cough-relieving medicine.
Introduction : La toux est un réflexe de l’organisme et l’un des principaux symptômes de nombreuses maladies chez l’enfant, notamment de la rhinopharyngite. Dans cette pathologie, l’utilisation de médicaments antitussifs n’est pas recommandée devant une balance bénéfices risques défavorable. Pourtant les parents jugent ces traitements utiles et en sont demandeurs pour leurs enfants. Cette étude s'est donc intéressée aux représentations qu’ils ont de ces traitements pour leurs enfants afin de mieux comprendre ce paradoxe et adapter notre discours de médecin. Méthode : Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée auprès de 14 parents d’enfants de 2 à 8 ans, résidant dans l’Arc Alpin. Les données retranscrites ont été étudiées en s’inspirant de l’analyse phénoménologique interprétative par chacun des investigateurs, avec secondairement triangulation des données. Résultats : 14 parents ont été interrogés représentant 20 enfants dans les âges cibles. Il ressort de l’étude que les parents ont une représentation des antitussifs essentiellement comme un produit de confort, inoffensif. L’efficacité discutable du produit est généralement bien comprise, pour autant l’utilisation n’est pas nulle. Les astuces, le miel et les thérapeutiques alternatives prennent une grande place dans l’automédication contre la toux dans les familles. Les DRP étaient généralement conseillées par les médecins traitants, avec parfois quelques réticences des parents sur leur efficacité et leur mise en pratique. Les parents regrettent le manque de conseils reçus par leur médecin concernant l’efficacité et les risques des antitussifs pour leurs enfants. Il en découle une consommation plus importante de ces traitements et des demandes de prescription d’antitussifs en consultation qui persistent. Les parents interrogés semblaient tout à fait prêts à accepter une non prescription médicamenteuse pour une toux chez leurs enfants, à condition d’avoir créé un lien de confiance avec leur médecin et que celui-ci ait pris le temps d’expliquer ce choix. Conclusion : Les résultats de cette étude suggèrent que les parents ont une représentation fidèle des antitussifs en termes de bénéfice thérapeutique mais erronée en termes de risques. Il semble donc possible de diminuer les prescriptions d’antitussifs en consultation de médecine générale chez les enfants de 2 à 8 ans, en rassurant, en créant un lien de confiance avec les parents, et en leur transmettant les données factuelles connues actuellement sur les antitussifs.
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