Le pharmacien est un professionnel de santé très accessible et apprécié par la population. L’automédication, étant de plus en plus répandue, le patient s’oriente très facilement chez son pharmacien afin d’obtenir des conseils sur des pathologies très variées. Le pharmacien a un rôle essentiel dans la sécurisation de l’acte de dispensation et doit savoir établir des limites à son conseil. Il est régulièrement confronté à des plaies ou des brûlures au comptoir. Généralement, soit le patient vient à l’officine immédiatement après s’être blessé, dans ce cas il faut commencer par sécuriser la plaie, ou soit il vient demander un médicament pour soigner sa blessure. Dans les deux situations, la méthode ACROPOLE doit être utilisée : questionnement du patient sur ses comorbidités et ses pathologies, sur la plaie ou la brûlure et réalisation d’un examen visuel lorsque c’est possible. L’objectif est de rechercher les facteurs de risque de gravité afin d’écarter tous risques de complications. Ensuite le pharmacien décide de la prise en charge du patient : à l’officine s’il s’agit d’une blessure sans gravité, ou une réorientation médicale en cas de blessure plus grave. Les IP analysées dans la 2ème partie ont permis de démontrer l’importance de l’observation de la blessure. L’orientation médicale augmente avec la réalisation d’examen visuel, l’âge du patient et l’infection. Le pharmacien a un rôle primordial dans la sécurisation de l’acte pharmaceutique en déterminant les limites du conseil officinal.