Les marchandises dans le port de Rouen au XVIIIe siècle
Résumé
Au XVIIIe siècle, Rouen fait partie des grands ports français. La Seine lui donne accès à la Manche et au marché parisien, et la présence du Havre permet l’accueil des navires de mer. La capitale normande échange avec de nombreuses places françaises et européennes, en plus d’être impliquée dans les échanges coloniaux. Bien qu’elle soit réputée pour son activité cotonnière, ses quais voient passer des marchandises de toutes sortes : aliments, matières premières, composés chimiques, matériaux de construction… La plupart viennent d’Europe et d’Amérique, mais il arrive que des biens d’Asie ou d’Afrique soient importés. Les échanges ont progressé entre le début et la fin du siècle, malgré des reculs causés par les guerres. Le commerce portuaire regroupe de nombreux métiers : marchands, négociants, représentants, bateliers… Ces milieux sont hétéroclites, en raison des différences de moyens financiers et des choix d’investissement. La valorisation des matériaux importés emploie quant à elle une grande partie de la population rouennaise. Les règles du commerce et la taxation des circulations de biens ne font pas l’unanimité. Certains acteurs suivent leur évolution et peuvent les contester. La fraude et la contrebande sont présentes, dans une volonté de contourner les règlements et d’augmenter les gains.
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