Gender transition hormone therapy: evaluation of the efficacy and tolerance of GnRH agonists for braking the gonadotropic axis among the MtF and FtM’s patients
Traitement hormonal de la transition de genre : évaluation de l’efficacité et de la tolérance des agonistes GnRH chez les patients MtF et FtM
Résumé
Introduction: the hormone therapy occupies a prominent place in the medical care of genders’transitions, alone or in association with surgery. A bi hormonal therapy is currently used with a dual purpose : block the gonadotropic axis and bring the hormones of the desired sex. The GnRH’s analogues already used in precocious puberty and prostate cancer treatment are now widely used for blocking the gonadotropic axis in trans adults. However, il is an expansive therapy whose use in the context of transitions has not yet been formally studied. Objective : we assessed gonadotropic axis braking based on testosterone levels for the MtF and the estradiol level for the FtM after the initiation of treatment with a GnRH analogue. Methods and patients : this is a retro-prospective, single-center, descriptive study comprising 25 patients (7 FtM and 18 MtF), benefiting or having benefited from treatment with a GnRH analogue between january 1st of 2020 and october 31st of 2022 and followed-up in Grenoble’s CHU. For each patient, the type of treatment received, their duration, the total dose received to obtain efficacy and their tolerance were studied. Results : for the FtM : braking was confirmed in 4 patients whose biological data were available on 7 (57,1%). One patient had never performed biology either before or after treatment, one patient had not performed a control estradiol assay and the last was lost to follow-up. For the MtF : braking was confirmed in 17 patients on 18 (94,4%), the last patient not having performed a biological control. To note, the absence of pre-therapeutic assessment in 5 patients without treatment or histoire, which could lead to suspicion of an initial braking of the gonadotropic axis. If 60% of patients reported adverse effects during treatments, it should be noted that the majority could also be due to concomitant estrogen and testosterone treatments. Overall, GnRH analogues remain a well-tolerated therapy. Conclusion : the GnRH analogues make it possible to obtain a satisfactory braking of the gonadotropic axis associated with good tolerance in the context of gender transitions in FtM or MtF subjects.
Introduction : l’hormonothérapie occupe une place prépondérante dans la prise en charge des transitions de genre, seule ou en association avec la chirurgie. L’utilisation d’une bi hormonothérapie est actuellement préconisée avec comme double objectif : bloquer l’axe gonadotrope et apporter les hormones du sexe désiré. Les analogues du GnRH, déjà prescrits dans le cadre des pubertés précoces et le traitement des cancers de la prostate, sont actuellement largement utilisés à visée de blocage de l’axe gonadotrope chez l’adulte-trans. Pour autant, il s’agit d’une thérapeutique coûteuse, dont l’utilisation dans le cadre des transitions n’a pas encore été formellement étudiée. Objectif : nous avons évalué le freinage de l’axe gonadotrope en nous basant sur les taux de testostérone pour les MtF et le taux d’estradiol pour les FtM, après la mise en route d’un traitement par analogue du GnRH. Méthodes et patients : il s’agit d’une étude descriptive, rétro-prospective, mono-centrique, comprenant 25 sujets dont 7 FtM et 18 MtF, bénéficiant ou ayant bénéficié d’un traitement par analogue du GnRH entre le 1er janvier 2020 et le 31 octobre 2022 et suivis au CHU de Grenoble. Pour chaque patient ont été étudiés le type de traitement reçu, leur durée, la dose totale reçue pour obtenir une efficacité et leur tolérance. Résultats : chez les FtM : le freinage a été confirmé chez 4 patients dont les données biologiques étaient disponibles, sur 7 (57.1%). Un patient n’avait jamais réalisé de biologie que ce soit avant ou après traitement, un patient n’avait pas réalisé de dosage d’œstradiol de contrôle et le dernier a été perdu de vue. Chez les MtF : le freinage a été confirmé chez 17 patientes sur 18 (94.4%), la dernière patiente n’ayant pas effectué de contrôle biologique. A noter, l’absence de bilan pré thérapeutique chez 5 patientes, sans traitement ou antécédents pouvant faire suspecter un freinage initial de l’axe gonadotrope par ailleurs. Si 60% des patients rapportaient des effets indésirables sous traitement, il est à noter que la majorité pouvaient également être dû aux traitements par oestrogènes et testostérone concomitants. Il s'agit pour la plupart d'effets indésirables non graves, tel que l'apparition d'acné ou une prise de poids. Dans l'ensemble, les analogues du GnRH restent une thérapeutique bien tolérée. Conclusion : les analogues du GnRH permettent d’obtenir un freinage satisfaisant de l’axe gonadotrope associé à une bonne tolérance, dans le cadre des transitions de genre, que ce soit chez les sujets FtM ou les sujets MtF.
Domaines
Médecine humaine et pathologieOrigine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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