Influence des IVG médicamenteuses en ville sur le changement de contraception des femmes - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2022

Influence of medical abortions in the community on women’s change in contraception

Influence des IVG médicamenteuses en ville sur le changement de contraception des femmes

Résumé

Introduction: voluntary termination of pregnancy is an induced abortion, decided for non medical reasons. For twenty years, number of abortions in France is between 210 000 and 230 000 each year, with a slight increase in 2018. Abortion is a very important moment to speak with women about their contraception. The main objective of this study is to see the influence of medical abortions in the community on women’s change in their contraception. Secondary objectives are to study if there’s a difference between the contraceptif profile after an abortion and in general population; and to evaluate the proportion of changes in contraception according to age and according to the number of abortions performed previously. Methods: this is a retrospective quantitative study from January 1, 2021 to December 31, 2021. We only included medical abortions performed outside an hospital, by an general practitioner or a midwife. They were contacted by email or telephone. Methods of contraception were classified into three groups: groupe 1 for the pill, groupe 2 for LARC, and groupe 3 for less effective methods or no contraception. Results: before abortion, 25.5% of patients were taking the pill, 3.8% had a LARC, and 70.5% had a less effective method or no contraception. After abortion, 32.6% of patients were taking the pill, 46.2% had a LARC, and 22% had a less effective method or no contraception. At the end, abortion led to a change in contraception in 70.5% of cases. 67.6% of patients taking the pill changed of contraception, no patient with LARC changed, and 75.3% of patients in groupe 3 changed contraceptive method. The proportion of change according to age and number of previous abortions was not significant. The contraceptif profile port abortion and in the general population is substantially similar for the pill, but differs at the level of LARc and the « other » group. Abortion therefore seems to induce an increase in the most effective means of contraception compared to the general population. It reduces the percentage of patients without contraception or with a less effective means of contraception, but only by 7% which seems quite low. Conclusion: abortion appears to be a privileged moment to talk about contraception for women, and an important moment to change or start a new contraception. In our study, 70.5% of patients change contraception after voluntary termination of pregnancy. This result is consistent with data from literature. It would be wise to improve the continuing education of general practitioners in particular, both in terms of contraception and the fitting of LARC. Too many patients still leave without contraception or a less effective contraception, which appears to be the most important predictor of having another abortion.
Introduction : l’interruption volontaire de grossesse est un avortement provoqué, décidé pour des raisons non médicales. Depuis une vingtaine d’années, le nombre annuel d’IVG sur notre territoire oscille entre 210 000 et 230 000, avec une légère hausse en 2018. L’IVG est donc un moment très important pour parler aux femmes de leur contraception. L’objectif principal de cette étude est d’étudier l’influence des IVG médicamenteuses faites en ville sur le changement de contraception des patientes. Les objectifs secondaires sont d’étudier s’il existe une différence entre le profil contraceptif post IVG et celui de la population générale, et d’évaluer la proportion de changement de contraception en fonction de l’âge et du nombre d’IVG faites antérieurement.
Méthodes : il s’agit d’une étude quantitative rétrospective du 1 er janvier 2021 au 31 décembre 2021. Nous n’avons inclus que les IVG médicamenteuses faites hors parcours hospitalier, par un médecin généraliste ou une sage-femme. Ceux-ci ont été contactés par mail ou téléphone. Les moyens de contraception ont été classés en trois groupes : le groupe 1 pour la pilule, le groupe 2 pour les LARC, et le groupe 3 pour les méthodes moins efficaces et l’absence de contraception.
Résultats : avant l’IVG, 25,8% des patientes prenaient la pilule, 3,8% avaient un LARC, et 70,5% avaient un moyen de contraception peu efficace ou pas de contraception. Après l’IVG, 32,60% prenaient la pilule, 46,20% avaient un LARC et 22% avaient un moyen autre ou une absence de contraception. Au total, l’IVG a entraîné un changement de contraception dans 70,5% des cas. 67,60% des patientes prenant la pilule ont changé de moyen ; aucune patiente avec un LARC n’a changé, et 75,3% des patientes du groupe 3 ont changé de moyen de contraception. La proportion de changement en fonction de l’âge et du nombre d’IVG antérieures n’était pas significative. Le profil contraceptif post IVG et dans la population générale est sensiblement similaire pour la pilule, mais diffère au niveau des LARC et du groupe « autres ». L’IVG semble donc induire une augmentation des moyens de contraception les plus fiables par rapport à la population générale, peut-être induit-elle des consultations plus propices pour parler de contraception. Elle diminue le pourcentage de patientes sans contraception ou avec un moyen de contraception peu fiable, mais uniquement de 7% ce qui paraît assez faible.
Conclusion : l’IVG apparaît comme un moment privilégié pour parler de la contraception des femmes, et un moment important pour changer ou commencer une nouvelle contraception. Dans notre étude, 70,5% des patientes changent de contraception après une interruption volontaire de grossesse. Ce résultat est concordant avec les données de la littérature. Il serait judicieux d’améliorer la formation continue des médecins généralistes en particulier, tant sur le plan de la contraception que sur la pose des LARC. Encore trop de patientes repartent sans contraception ou avec une contraception jugée peu fiable, ce qui est le facteur prédictif le plus important de refaire une IVG.
Fichier principal
Vignette du fichier
Medecine_ThEx_BOUGASSAS_GAULLIER_Helene_DUMAS.pdf (933.16 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
Licence : CC BY NC ND - Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Dates et versions

dumas-04152706 , version 1 (16-08-2023)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : dumas-04152706 , version 1

Citer

Hélène Bougassas-Gaullier. Influence des IVG médicamenteuses en ville sur le changement de contraception des femmes. Médecine humaine et pathologie. 2022. ⟨dumas-04152706⟩
115 Consultations
170 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More