Les inhibiteurs de la pompe à protons sont une classe de médicaments ayant eu une autorisation de mise sur le marché en 1987. Ils agissent en diminuant l’action de la pompe à protons H+/K+ATPase situé au niveau de la membrane de certaines cellules de l’estomac. Ces médicaments sont utilisés depuis plusieurs années pour traiter les ulcères gastriques, les reflux gastro-œsophagiens, le syndrome de Zollinger Ellison et en prévention des lésions gastriques induites par les antis inflammatoires non stéroïdiens. La tolérance des IPP relativement bonne a entrainé une augmentation importante du nombre de leur prescription. Cette augmentation est source de mauvaise utilisation, mésusage, des IPP qui ne sont pas sans risque. Aujourd’hui de nombreuses recherches ont mis en avant l’existence d’effets indésirable à long terme de cette classe de médicament. Ces effets indésirables sont nombreux et peuvent être grave. Le pharmacien d’officine a un rôle très important dans le bon usage de ces médicaments lors de leur délivrance. L’augmentation du nombre de prescription, le mésusage et la découverte d’effets indésirables importants ont amené les autorités de santé a ré évaluer le bon usage des inhibiteurs de la pompe à protons. Il en ressort que l’indication des IPP dans beaucoup de prescriptions n’est pas justifiée. Des chercheurs canadiens ont créé un algorithme de dé prescription dont le but est de fournir aux professionnel de santé une ligne directrice concernant les recommandations auxquelles il faut se référer dans l’arrêt de la prise d’IPP. L’arrêt des IPP concerne beaucoup de patients, au comptoir, il faut savoir les rassurer, les écouter et les encadrer. Il arrive que suite à un arrêt d’IPP, les patients ressentent parfois une réapparition des symptômes, il existe pour ces situations-là certaines alternatives aux IPP. Les alternatives aux IPP peuvent être de la phytothérapie, de l’homéopathie, certaines molécules comme la mélatonine ou le bicarbonate de sodium. Certaines de ces alternatives sont disponibles, d’autres sont encore en études. Les IPP sont d’une efficacité remarquable, mais aujourd’hui à cause du nombre importants de prescriptions les comportant, nous remarquons qu’ils ne sont pas si inoffensifs que ce que ‘on espérait. Il est donc indispensable de veiller au bon usage de cette classe de médicament que nous rencontrons régulièrement aux comptoirs.