Le présent mémoire vise à enquêter la relation entre le corps, l'image et la politique, en combinant la pratique et la théorie comme méthodologie. La recherche a été développée selon la modalité de la recherche-en-création, de sorte qu'elle prend la création et la présentation de la pièce chorégraphique solo Bâtard sauvage (Roberto Dagô, 2021) comme terrain de réflexion, d'expérimentation et d'application du terme Anticorps, un outil chorégraphique pour les processus de création dans le domaine hybride de la danse et de la performance. Le terme a été spécifiquement approfondi dans le mémoire de M1 « Anticorps dansant : la corporéité dansante dans l'œuvre Fúria, de la chorégraphe Lia Rodrigues » (2020), ayant comme déclencheurs principaux les œuvres de la chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues et du philosophe français Michel Bernard. Dans un premier temps, le mémoire décrit l'œuvre Bâtard Sauvage et ses relations avec les axes Corps, Image et Politique. Ensuite, la recherche souligne les principales méthodologies et découvertes de l'étude pratique du terme Anticorps dans le processus de création chorégraphique de la pièce, ayant comme protocole principal des ressources d'expression multimodales liées au dessin, au texte et au mouvement. Dans la troisième partie, la recherche se concentre sur le processus de sélection et de composition chorégraphique de la pièce, en particulier sur le terme Complexe de Vira-lata, mettant en évidence de nouvelles questions liées à la figuration du chien bâtard. La recherche se termine par l'analyse chorégraphique et dramaturgique de la pièce, qui aboutit à la proposition finale du terme Anticorps en tant que démarche chorégraphique interartistique et décoloniale.