L’alcool fait partie des substances addictogènes les plus consommées au monde et ses conséquences cliniques, psychologiques, sociales et économiques ne se comptent plus. Les traitements proposés pour maintenir l’abstinence ou réduire la consommation chez les alcoolodépendants mènent à des résultats peu satisfaisants. Ces observations laissent sous-entendre que le mystère du déclenchement de l’addiction à l’alcool n’est pas encore tout à fait élucidé et que d'autres facteurs, notamment microbiens, doivent être pris en compte. Après de nombreuses études prouvant l’existence d’une dysbiose associée à une addiction alcoolique, les bactéries peuplant l’intestin dessinent alors un espoir pour le traitement des dépendances. Ces micro-organismes contrôlent notre santé intestinale mais aussi l’homéostasie d’autre organe à distance comme le cerveau. La complexité avérée du lien entre les intestins et notre système nerveux central serait la clef de compréhension du rôle des microbes dans les addictions. En contrôlant nos émotions, nos pulsions, ils amorcent le déclenchement d’un grand nombre de pathologies psychiatriques dont fait partie l’alcoolisme. Par correction de ces altérations intestinales, de nouvelles perspectives thérapeutiques se concrétisent ce qui apporte un souffle nouveau dans les traitements des addictions.