Biomechanical analysis of running without shoes in runners: literature review
Analyse biomécanique de la course sans chaussure chez les coureurs : revue de littérature
Résumé
Background: In recent decades the success of barefoot running has grown more popular among runners. This is due in part to the popularity of the book "Born to Run" by Christopher McDougall and also to the media promoting a return to more natural running and supporting a case for injury prevention, improved running efficiency and better performance compared to shod running. The biomechanical differences and injury prevention of this mode of running have not been clearly defined up-to-date.
Objective : To assess the biomechanical difference (kinetics and kinematics) between barefoot and shod running in runners (novice/recreational ; athletes/competitors).
Methodology: The medical databases PEDro, Pubmed, Cochrane library and the grey literature were searched to gather 6 randomized controlled trials for this literature review. Studies were required to include usually shod runners who ran a defined distance per week and were excluded if they had suffered any running-related injuries in the last 6 months.
Results: A total of 163 runners were assessed during running, comparing two running patterns (shod and barefoot). The results confirm biomechanical differences between the two running modes: increase in stride rate, joint amplitudes (hip, knee and plantar flexion) (Kinematics) and decrease in peak impact, load rate and FRS (Kinetics). There was also an increase in pain in the muscles that were more solicited, but also a decrease in the pressure exerted on the patellofemoral joint. These results should be taken with caution because these changes are not very significant, in addition several biases were found in the studies and finally all these studies were not standardized in the same way.
Conclusion: To date, it is not possible to state with certainty that one method of running is preferable to another. It is also known that injuries are not reduced but located to other areas. It would be good if in the near future new standardized studies could be carried out with a larger number of sample population included. It would also be interesting to research the injury prevention of a shod and barefoot hitting model.
Contexte : au cours de ces dernières décennies le succès de la course à pied, pieds nus a pris de l’ampleur. Cela est dû notamment à la popularité du livre « Born to Run » de Christopher McDougall et également de la part des médias qui promeut un retour à une course plus naturelle et qui soutiennent une argumentation de prévention des blessures, d'amélioration de l'efficacité de la course et de meilleures performances par rapport à la course chaussée. Les différences biomécaniques et la prévention des blessures de ce mode de course n’ont pas été clairement définies à ce jour.
Objectif : évaluer la différence Biomécanique (Cinétique et Cinématique) entre la course pieds nus et chaussée chez les coureurs (Novices/récréatifs ; Athlètes/compétiteurs)
Méthodologie : les bases de données médicales PEDro, Pubmed, Cochrane library ainsi que la littérature grise ont été consultées afin de rassembler 6 essais contrôlés randomisés pour cette revue de littérature. Les études devaient inclure des coureurs habituellement chaussés qui courent une distance définie par semaine et étaient exclus s’ils avaient subi des blessures au cours des 6 derniers mois
Résultats : un total de 163 coureurs a été évalué lors de la course à pied, en comparant deux modèles de courses (chaussée et pieds nus). Les résultats confortent des différences biomécaniques entre les deux modes de courses : augmentation de la cadence de foulée, des amplitudes articulaires (hanche, genou et flexion plantaire) (Cinématique) et diminution du pic d’impact, du taux de charge ainsi que des FRS (Cinétique). On s’aperçoit également une augmentation des douleurs sur des muscles qui sont plus sollicités mais aussi une diminution des pressions exercées sur l’articulation fémoro-patellaire.
Ces résultats sont à prendre avec précaution car ces changements sont peu significatifs, en outre plusieurs biais ont été retrouvés dans les études et pour finir toutes ces études n’ont pas été standardisées de la même manière.
Conclusion : à ce jour on ne peut pas affirmer avec certitude qu’une méthode de course est préférable à une autre. On sait également que les blessures ne sont pas diminuées mais localisées à d’autres endroits. Il serait bien que dans un futur proche de nouvelles études standardisées voient le jour avec un plus grand nombre de population intégrée. Il serait également intéressant de faire des recherches sur la prévention des blessures d’un modèle de frappe chaussée et pieds nus.
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