Impact of a caesarean section on pregnancy outcomes in ART after one or more frozen blastocysts transfer
Impact d’une césarienne sur les chances de naissance vivante en AMP après le transfert d'un ou plusieurs blastocystes congelés
Résumé
La prévalence de la césarienne est en constante augmentation à l’échelle mondiale et il est important d’en déceler les impacts futurs sur la fertilité. Plusieurs articles se sont intéressés à ce sujet mais les conséquences de la césarienne sur les résultats en aide médicale à la procréation (AMP) restent encore débattues et aucun ne s’est intéressé exclusivement à des blastocystes congelés.
Objectif : l’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact d’un antécédent de césarienne par rapport à un antécédent d’accouchement par voie basse sur les chances de naissance vivante en aide médicale à la procréation après le transfert d’un ou plusieurs embryons congelés au stade de blastocyste.
Méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective, bicentrique dans les CHU de Nîmes et Montpellier, conduite entre le 1er janvier 2016 et le 1er février 2021. 390 femmes présentant un antécédent d’accouchement et ayant un transfert d’un ou plusieurs embryons congelés à un stade de blastocyste ont été inclues dans l’analyse. Le critère de jugement principal est le nombre de naissance vivante. Les critères secondaires sont le taux d’HCG positifs, de fausse couche, de grossesse extra-utérine et de grossesse clinique ainsi que le taux de naissance vivante en fonction de la présence ou non d’une isthmocèle.
Résultats : parmi les 390 patientes inclues, 118 avaient déjà eu une césarienne et 272 un accouchement par voie vaginale. Aucune différence statistiquement significative n’a été retrouvée sur le critère de jugement principal (p = 0,7) ni sur les critères de jugement secondaire. Une tendance à la diminution des taux de naissance vivante chez les patientes présentant une isthmocèle a été observée mais sans atteindre la significativité (p > 0,9). En revanche les transferts étaient plus souvent qualifiés de difficiles dans le groupe césarienne (p = 0,011).
Conclusion : notre étude n’a pas retrouvé d’impact d’un antécédent de césarienne sur les chances de naissance vivante après le transfert d’un ou plusieurs blastocystes congelés. Cependant d’autres études prospectives sont nécessaires pour confirmer ces résultats.