Les discours de tromperie dans trois Contes de Charles Perrault
Résumé
Est-ce que Le Petit Chaperon rouge se serait laissé tomber entre les griffes du Loup si celles-ci avaient l’air menaçantes ?
Bien que les Contes attribués à Charles Perrault aient déjà fait couler beaucoup d’encre, ils n’ont en revanche été que très peu approchés encore par la rhétorique. Pourtant, non seulement certains contes reposent effectivement sur des discours de tromperie, mais en plus ces derniers s’avèrent particulièrement efficaces.
De là, nous avons constaté que si les locuteurs étaient capables de faire croire à leurs interlocuteurs à une situation aussi différente de la réalité, c’est parce que leur savoir-faire discursif se nourrissait en fait de plusieurs disciplines. De rhétorique (et plus particulièrement d’une exploitation des pathè), mais également de pragmatique et de sociolinguistique. C’est ainsi par une approche interdisciplinaire que notre mémoire s’intéresse plus particulièrement aux discours de tromperie dans Le Petit Chaperon rouge, Le Petit Poucet et Le Chat botté.
Bien loin d’exister uniquement dans les fictions, notre étude propose de voir en ces trois contes une piqure de rappel quant à notre tendance à la crédulité, ainsi qu’une mise en garde face au savoir-faire discursif qui se cache parfois derrière des discours un peu trop doucereux.
Mots clés
Monstre
Monstruosité
Méduction
Atrophie rhétorique
Arièveté
Feinte
Contournement
Détournement
Pathos
Typologie
Interdisciplinarité
Pragmatique
Sociolinguistique
Hybridité de genre
Pessimisme moral
Archétypes anthropologiques
Crédulité
Mise en garde
Aristote
Charles Perrault
Pierre-Emmanuel Moog
Delphine Reguig-Naya
André Larochebouvy
Catherine Kerbrat-Orecchioni
Clément Viktorovitch
Tromperie
Discours
Rhétorique
Savoir-faire
Contes
Passions
Perversion rhétorique
Manipulation
Manipulation rhétorique
Domaines
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