Psychiatrie du sport : le cas de l’anorexie mentale - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2023

Psychiatrie du sport : le cas de l’anorexie mentale

Résumé

Objectif :
Cette thèse a pour objectif principal, de discuter le rôle possible de l’activité physique et sportive dans la prise en charge de l’anorexie mentale, via une revue de la littérature et une illustration clinique par les résultats de l’expérience de l’hôpital de jour adolescent.
Méthode :
Nous avons fait une revue narrative de la littérature en utilisant les mots de recherche suivant : sport, activité physique, psychiatrie du sport, trouble mentale, psychiatrie, santé mentale, santé physique, anorexie mentale, TCA. Nous avons utilisé plusieurs combinaisons dans la base de données Pubmed. Nous avons aussi consulté les références de plusieurs recommandations et méta-analyse pour avoir une revue complète. Pour la partie pratique, nous avons mené une étude descriptive, transversale, au sein de l’Hôpital du jour pour adolescent du CHU de Rouen. Nous avons inclus toutes les patientes suivies pour anorexie mentale et qui ont suivi le programme Activité physique adapté APA.
Résultats :
Notre revue des principales études et méta-analyse a conclu à un effet positif de l’activité physique au niveau somatique. L’activité physique permet une réduction de la mortalité toute cause confondue, un effet préventif et curatif des pathologies cardio-vasculaires, musculosquelettiques, cancéreuses, endocriniennes, métaboliques, neurodégénératives etc. Elle a une action anti-oxydative et anti inflammatoire ainsi que modulatrice de l’activité immunitaire. Dans la population psychiatrique : somatique et symptomatique, les études ont montré une efficacité dans la diminution des symptômes de plusieurs pathologies psychiatriques telle que les troubles du sommeil, les troubles anxieux, la schizophrénie, les addictions, les troubles dépressifs, le PTSD. Les résultats étaient controversé concernant le trouble bipolaire. Pour les troubles des conduites alimentaire, l’activité physique adaptée et encadrée ne semble pas impacter la renutrition ni la prise de poids, et permet d’améliorer des symptômes spécifiques de l’anorexie mentale telle que la restriction alimentaire, la dysmorophophobie et l’hyperinvestissment physique. Elle a un effet bénéfique clair dans les troubles type boulimie nerveuse et binge-eating. L’ensemble de notre échantillon s’est amélioré sur le plan somatique, psychologique et psychiatrique avec une prise de poids de 1.8kg en moyenne, une réduction des restrictions alimentaires, des préoccupations pondérales, de l’insatisfaction corporelle. Une nette amélioration des manifestations dépressives. Nous avons trouvé peu d’effet sur l’estime de soi.
Conclusion :
nos résultats montrent une sécurité et efficacité à l’usage de l’activité physique adapté chez les patients avec anorexie mentale. Plus d’études randomisées contrôlées doivent être menée pour éclairer le sujet.
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Dates et versions

dumas-04358466 , version 1 (21-12-2023)

Identifiants

Citer

Jules Groussain. Psychiatrie du sport : le cas de l’anorexie mentale. Médecine humaine et pathologie. 2023. ⟨dumas-04358466⟩
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