1/3 des cancers présentés en réunion de concertation pluridisciplinaire concerne des personnes âgées. Malgré les nets progrès de la médecine, force est de constater que la prise en charge des cancers chez les sujets âgés est loin d’être optimale. Sous-traitement, diagnostic tardif, iatrogénie, isolement social entre autres sont des facteurs compliquant la prise en charge de cette population fragile. En cancérologie, a fortiori lorsque le patient est âgé, la complexité des prises en charge est propice à l’interdisciplinarité et au développement d’espaces de coopération interprofessionnelle. La décision partagée entre les disciplines est très souvent initiée par un acteur frontière, un maillon permettant l’instauration de coopération entre les deux disciplines. L’objectif de ce travail est d’analyser les dynamiques entre l’oncogériatre, l’oncologue et les spécialistes d’organes à travers l’interdisciplinarité et d’analyser quel impact cela peut avoir sur la personne âgée atteint de cancer. Pour ce faire, 8 entretiens semi-directifs ont été réalisé auprès de médecins prenant en charge des patients âgés atteints de cancer. Certains stéréotypes négatifs lié à l’âge peuvent avoir un impact sur la prise en charge des patients âgés. L’oncogériatre aide à l’amélioration de la prise en charge des patients cancéreux. L’oncogériatre peut être considéré comme un passeur de frontière dans le cadre de la convergence de discipline entre l’oncologie et la gériatrie. Ce travail a voulu lancer une réflexion autour de la collaboration interprofessionnelle. Afin de prendre en charge un patient dans son indivisibilité, le travail en silo ne doit plus être majoritaire. Il est nécessaire de faire exister de la porosité entre les frontières de nos disciplines, de nos professions et dans nos cultures professionnelles afin d’améliorer la prise en charge des patients âgés.