Impact de l'épidémie de covid-19 sur la valorisation financière des pharmacies d’officine. Quelles perspectives dans le cadre d’une primo installation ?
Résumé
L’épidémie de covid-19 a changé le monde officinal. Les pharmaciens furent placés en première ligne.
Sur les trois derniers exercices les officines ont réalisé des chiffres d’affaires exceptionnels notamment sous l’impulsion des tests antigéniques et de la vaccination. Les pharmacies, le plus souvent valorisées en fonction de leur CA HT ou en multiple de leur EBE, ont donc vu leurs prix de cession grimper en moyenne. Mais les plus petites pharmacies désintéressent de plus en plus les repreneurs. Elles ont souvent du mal à assumer l’augmentation des charges externes et des frais de personnel. Ces postes de dépenses ont grandement évolué avec l’inflation et la pénurie actuelle de salariés.
Ce sont aussi les plus démunies en ressources humaines pour l’application des nouvelles missions du pharmacien. Et ceci dans une tendance ou le taux de marge s’équilibre entre baisse des prix des médicaments, augmentation de la part des produits chers au CA et un modèle de rémunération à l’honoraire. Il existe ainsi une grande disparité dans la valorisation financière des officines.
De plus les taux d’intérêts ont nettement augmenté avec l’inflation. L’apport demandé à l’accédant a ainsi doublé en deux ans.
Pour compenser les départs à la retraite des titulaires, les primo accédants doivent être placés au centre du dispositif d’installation. Afin de pouvoir financer leurs projets, ils devront trouver des solutions fiscales et juridiques, profiter des différentes aides de l’état, de l’impulsion des groupements et des boosters d’apport ainsi que réaliser des montages financiers permettant l’aide d’investisseurs extérieurs à l’officine.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)