Plus qu'un genre musical, le rock est une culture, avec ses propres rituels et modes de représentation. Son émergence survient avec celle de la télévision, durant les années 1960, bouleversant durablement les industries culturelles et médiatiques. Cette corrélation contribue à faire du rock une culture tiraillée entre rébellion et conformisme industriel, qui a sans cesse besoin d'attaches visuelles. L'objectif de ce mémoire est de regarder à nouveau cette période d'apogée du rock pour mieux en saisir les caractéristiques, cela à partir de notions de l'époque et contemporaines relatives aux media studies. À travers deux cas de figures, ceux de Pink Floyd et des Who, il sera question d'analyser les pratiques médiatiques de ces deux groupes à la lumière des fondations ambiguës du rock. De fait, les objets analysés seront variés, de la performance télévisées au promotional film en passant par des pochettes d'albums et des longs métrages. Une étude chronologique permettra d'envisager une quête de légitimité artistique transversale aux stratégies médiatiques des deux groupes. En commençant par les années 1960, on envisagera tout d'abord cette relation entre le rock et le télévision comme à la fois un tremplin et un moyen d'expression intermédiatique. La décennie suivante saura montrer les multiples stratégies médiatiques possibles par divers projets artistiques et audiovisuels. Leurs relations avec le cinéma sera déterminante pour comprendre comment le rock souhaite se placer dans la galaxie médiatique en cours d'expansion. Enfin, les années 1980 permettront d'évoquer le déclin des deux groupes et plus globalement du rock qui ont se manifester par la désillusion et la nostalgie au sein de deux films postmodernes.