Prévalence du phénotype gingival chez l’adulte et facteurs de risque associés
Résumé
Introduction : les composantes du phénotype gingival demeurent toujours un sujet d’actualité. Concernant sa prévalence, il existe peu d’études qui lui sont consacrées. Pourtant, la connaissance de cette donnée épidémiologique nous parait fondamentale à prendre en compte en parodontie. Ce travail de thèse a donc pour objectif principal d’éclaircir cette problématique.
Matériels et méthodes : une revue de la littérature a été conduite afin de préciser la prévalence actuelle des phénotypes parodontaux chez l’adulte en bonne santé, présentant un parodonte sain. En plus de cet objectif principal, nous avons étudié les facteurs ou indicateurs de risque, intrinsèques et extrinsèques, liés aux phénotypes gingivaux à risque, dans le but ultime de mieux les détecter et de proposer précocement une thérapeutique
parodontale personnalisée. Une recherche électronique dans quatre bases de données, ainsi qu’une recherche manuelle ont été menées.
Résultats : 17 études éligibles ont rempli les critères d’inclusion parmi les 807 résultats. Cette revue de la littérature tend à montrer que la prévalence du biotype gingival est principalement étudiée sur les incisives centrales maxillaires et que le secteur antérieur mandibulaire est faiblement représenté. Il semble que la gencive soit surtout épaisse au niveau des premières molaires que celles-ci soient maxillaires ou mandibulaires. Pour les incisives centrales, la gencive est plutôt épaisse au maxillaire et fine à la mandibule. Pour les autres types de dents, la gencive est plus souvent fine au maxillaire comme à la mandibule. Concernant les facteurs de risque pouvant influer sur le phénotype gingival, le faible niveau de preuve des études incluses et leur hétérogénéité (en termes de population étudiée, de méthodes de discrimination du phénotype gingival) nous empêche de statuer sur des orientations cliniques fiables.
Conclusion : dans la limite de cette étude, nous mettons en lumière le manque de ressources scientifiques concernant la prévalence des phénotypes gingivaux et les facteurs de risque associés. Par conséquent, lorsqu’un clinicien, omnipraticien ou spécialiste, doit prendre en compte les caractéristiques du tissu gingival avant d’entreprendre une thérapeutique, il doit constamment rester vigilant, ne pas se fier à une apparence visuelle
globale de la denture, et évaluer indépendamment, au niveau des sites dentaires à risque, l’épaisseur et la hauteur de la gencive.
Domaines
Médecine humaine et pathologieOrigine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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