comparative study of the impacts of different living mulches and exogenous organic matter input on the vigor of tomato plants
Étude comparative de l’effet de différents couverts permanents et apports exogènes de matière organique sur la vigueur de plants de tomate
Résumé
In no-dig market gardening, two essential principles are permanent soil cover and appropriate soil enrichment, aimed at promoting plant vitality and soil structure. A two-year study was conducted at Les Serres de Marcel (France, Eure), comparing various permanent soil covers in tomato cultivation (L. esculentum). All seven treatments received organic matter and poultry manure inputs in year 1, forming cultivation ridges. Also in year 1, four treatments of the ridges were each sown with living mulches (mint, clover, alfalfa, or fescue), and no further inputs were given (in year 2) except for the remaining mowing residues. Three additional treatments, without living mulch (neither in year 1 nor in year 2), received different inputs of ramial chipped wood (RCW) in year 2 : no input (0 RCW), one dose (1 RCW), two doses (2 RCW). From the start, the mint cover led to tomato plants with significantly narrower stems compared to the other cover treatments (24 to 27% narrower than other cover treatments and 32% narrower than 2 RCW). At the end of the cultivation period, treatments without inputs (living mulches and 0 RCW) had narrower tomato stems than 2 RCW (approximately 30%). The growth (in length) of treatments without inputs was 8 to 15% less than treatments with 1 RCW and 2 RCW. The cover crops percentages changed over time. Clover decreased from 70% to 20% by the end of the season, alfalfa decreased from 50% to 35%, fescue increased from 25% to 80%, and mint cover remained relatively stable, around 75-80%. There is no correlation between cover crop percentage and tomato plant vigor. Due to suspected heterogeneous growing conditions within the greenhouse, tomato stem values are lower near the glass walls facing the exterior. By removing these values from the dataset, the conclusions remain similar. In conclusion, after 2 years, mowed living mulches do not provide an adequate soil nutrient supply for tomato cultivation. Under these conditions, it is necessary to combine living mulches with an input of exogenous organic material.
En maraîchage sur sol vivant, deux principes essentiels sont la couverture permanente du sol et l’apport adéquat de la ration du sol, visant à favoriser la vitalité des plantes et la structure du sol. Une étude a été menée sur deux ans aux Serres de Marcel (France, Eure), comparant divers couverts permanents dans la culture de tomates (Lycopersicon esculentum L.). Les sept modalités étudiées ont reçu des apports de matière organique et de fiente de poules en année 1 formant ainsi des andains de culture. Toujours en année 1, quatre modalités d’andains ont été ensemencées chacune avec un couvert permanent (CP) de menthe, trèfle, luzerne ou fétuque et n’ont plus reçu d’apport (en année 2) hormis les résidus de tonte restant sur place. Trois modalités sans couvert (ni en année 1, ni en année 2), ont eu différents apports de bois raméal fragmenté (BRF) en année 2 : aucun apport (0 BRF), une dose (1 BRF), deux doses (2 BRF). Dès le début, le couvert de menthe a conduit à des plants de tomates avec une largeur de tige nettement inférieure aux autres modalités (24 à 27 % de moins que les autres modalités avec couvert, et 32 % de moins que 2 BRF). En fin de culture, les modalités sans apport de matière organique exogène (CP et 0 BRF) présentent une largeur des tiges de tomates inférieures à la modalité 2 BRF (environ 30 %). La croissance en longueur des tiges issues des modalités sans apport est inférieure aux modalités 1 BRF et 2 BRF de 8 à 15 %. Le taux de recouvrement des couverts évolue dans le temps. Le trèfle passe de 70% à 20 % en fin de saison, la luzerne passe de 50 à 35%, la fétuque passe de 25 à 80 %, le recouvrement de la menthe est assez stable, de 75-80%. Il n’y pas de corrélation entre la vigueur et le taux de recouvrement. La tonte des couverts permanents n’a pas permis d’assurer un développement satisfaisant des plants de tomates. Dues à des conditions de culture suspectées hétérogènes dans la serre, les valeurs de tiges de tomates sont plus faibles à proximité des parois vitrées donnant sur l’extérieur. En retirant ces valeurs du jeu de données, les conclusions de l’effet des CP restent similaires. En conclusion, les CP au bout de 2 ans ne permettent pas un apport suffisant de ration de sol pour la culture de tomates. Dans ces conditions, il est nécessaire de combiner les CP avec un apport de matière organique exogène.
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