Bâtiments occultes : architecture et occultisme dans la trilogie des Trois Mères de Dario Argento
Résumé
Figure de proue du cinéma d’horreur, Dario Argento s’est d’abord illustré dans le genre du giallo, des films policiers italiens qui se démarquent par une approche esthétique teintée d’érotisme et de saturation des couleurs. En 1977, le cinéaste prend un tournant plus mystérieux, plus occulte, avec la sortie de Suspiria sur une étudiante qui découvre que son école de danse allemande est peuplée de sorcières. La trilogie des Trois Mères est née et la sortie d’Inferno (1980) puis celle de Mother of Tears : La Troisième Mère (2007) forment ce triptyque occulte, rythmé par des morts violentes, des sorcières maléfiques et des architectures particulières. Puisque les sorcières, appelées Maters, ne sont pas seules, elles sont accompagnées de bâtiments imposants qui se posent dans chaque ville choisie par chaque Mère. Pourtant, l’architecture se donne comme un art de la solidité, de l’immuable, qui semble bien loin des arts occultes qui appartiennent au domaine de l’immatériel, de surnaturel. À travers la représentation de différents notions de l’occultisme en lien avec des types distincts de bâtiments, l’architecture de la trilogie des Trois Mères se veut définitivement occulte.
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