La vie « soufflée » du geste dansé, entre « motion » et émotion : May B et Rosas danst Rosas - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2022

La vie « soufflée » du geste dansé, entre « motion » et émotion : May B et Rosas danst Rosas

Résumé

« Le pouls s'accélère, la vue se trouble, le murmure retentit, le son des vibrations s'amplifie… Entre les gestes, le souffle coupé, l'épuisement du mouvement, les paroles débitées, je veux questionner le courant de vie qui vient animer un.e interprète, la respiration. Au théâtre, comme dans notre quotidien, elle a son importance. A chaque moment, à chaque seconde qu'un.e comédien.ne s'élance pour jouer, il.elle est pourvu.e d'un souffle, d'une respiration qui va déterminer les effets et les émotions chez l'interprète ; c'est alors que le ton, le rythme, la sonorité, la saveur et le sens des mots vont changer. Ils vont évoluer dans la scène à chaque respiration, chaque avalement de salive, chaque fin et amorce d'un nouveau groupe de mots. C'est ce qui donne un corps au texte et une vie à l'interprète. » Ce travail de recherche propose une réflexion sur le lien qui unit la respiration et l’émotion dans le corps-dansant. Pour se faire, les pièces chorégraphiques May B de Maguy Marin et Rosas danst Rosas d’Anne Teresa De Keersmaeker constituent les piliers de cette réflexion. Il est essentiel de préciser que l’émotion vient du latin emovere, qui signifie « mettre en mouvement ». Ainsi, au même titre que la respiration qui circule dans le corps pour vivre, l’émotion aussi est mobile. De plus, chez nos deux chorégraphes, la relation étroite entre la musique et la chorégraphie permet de lier la respiration et le souffle au rythme, comme celui du corps (cellules, battements du cœur...) mais aussi des gestes, des mots et du son. En préambule, nous aborderons l’étude de l’anatomie de la respiration et la naissance de la danse moderne par le souffle. Ensuite, le mémoire s’articulera autour de différentes notions qui permettent de saisir la respiration, le rythme et l’émotion comme mouvement. On entend par mouvement, un flux, « quelque chose » qui circule et se meut en permanence car nous sommes vivant.e.s (notion abordée dans le mémoire notamment à travers la pensée vitaliste et le pneuma ). Il s’agira alors d’interroger l’outil qu’est la respiration, à travers le rythme ; et son lien dans la création, la production et la transmission d’une émotion.
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Citer

Alice Valentin. La vie « soufflée » du geste dansé, entre « motion » et émotion : May B et Rosas danst Rosas. Sciences de l'Homme et Société. 2022. ⟨dumas-04481467⟩
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