Gluten-related digestive disorders, celiac disease and non-celiac gluten sensitivity
Troubles digestifs liés au gluten, maladie cœliaque et sensibilité non cœliaque au gluten : physiopathologies, manifestations cliniques, épidémiologies, méthodes de diagnostic et avancées thérapeutiques
Résumé
Celiac disease and non-celiac gluten sensitivity are enteropathies most common inflammatory diseases in France and in the world. Gluten, component essential protein of the wheat grain, is designated as the absolute culprit of these disorders, and much more. Celiac disease is a generally well-defined and diagnosable disorder, and is due to gluten ingestion, via known mechanisms. In non-celiac sensitivity, although wheat has been implicated, there is, for the moment, no absolute proof that wheat gluten is the culprit. Indeed, the mechanisms at work remain of the order of supposition. These two disorders highlight the current lack of knowledge about the relationship between the “self”, the food ingested and our intestine, a complex interface between them. Much research is currently underway on the importance and role of this organ, often referred to as the “second brain”. The study of these two disorders, and the discoveries associated with diagnostic methods, influencing factors and physiopathological mechanisms allow the development of new treatments, in order to improve the comfort of individuals suffering from these diseases. In addition, it also opens a door to understanding the immune system, on the development of tolerance and their links with the microbiota. These discoveries, associated with those
made on other immune disorders, will have certainly many impacts in the understanding of immune diseases, such as diabetes, or even in the fight against them.
La maladie cœliaque et la sensibilité non cœliaque au gluten font partie des entéropathies inflammatoires les plus fréquentes en France et dans le monde. Le gluten, composant protéique essentiel du grain de blé, est désigné comme le coupable absolu de ces troubles, et de bien plus encore. La maladie cœliaque est un trouble globalement bien défini et diagnosticable, est bien due à l’ingestion de gluten, via des mécanismes connus. Dans la sensibilité non cœliaque, par contre, bien que le blé ait été mis en cause, il n’y a, pour le moment, aucune preuve absolue que le gluten de blé soit le responsable. En effet, les mécanismes à l’œuvre restent de l’ordre de la supposition. Ces deux troubles permettent de mettre en lumière le manque de connaissance actuel sur la relation entre le « soi », la nourriture ingérée et notre intestin, interface complexe entre les deux. De nombreuses recherches sont actuellement en cours sur l’importance et le rôle de cet organe, souvent qualifié de « deuxième cerveau ». L’étude de ces deux troubles, et des découvertes associées aux méthodes de diagnostics, aux facteurs influençant et aux mécanismes physiopathologiques permettent le développement de nouveaux traitements, afin d’améliorer le confort des individus souffrant de ces maladies. De plus, cela permet également d’ouvrir une porte sur la compréhension du système immunitaire, sur le développement de la tolérance et leurs liens avec le microbiote. Ces découvertes, associées à celles effectuées sur d’autres troubles immunitaires, auront certainement de nombreux impacts dans la compréhension des maladies de l’immunité, comme le diabète, voire dans la lutte contre ces dernières.
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