Le présent mémoire traite de l’importance de la place et de l’esthétique des jardins et du jardin anglais au 18e siècle dans le plus célèbre roman de Jane Austen, Pride and Prejudice, et dans l’adaptation cinématographique de Joe Wright du même titre en 2005. Dans une société où le mariage, soit, un mariage avantageux pour les plus chanceuses, était synonyme d’accomplissement, comment ces espaces naturels ou bien simples copies de la nature, se retrouvent-ils au coeur du développement de l’intrigue de l’histoire ? Par cette étude de la page à l’image, naîtra sans surprise une comparaison entre le texte de 1813 et le film choisi, non seulement au niveau de la représentation visuelle du jardin mais aussi afin d’essayer de déterminer si cet espace a conservé sa signification profonde dans l’oeuvre de Joe Wright quelques deux cent ans plus tard. Nous dévoilerons la complexité des jardins de Jane Austen en offrant une perspective détaillée sur la manière dont la nature, représentée dans le texte et à l’écran, devient le témoin silencieux des passions humaines. Les allées sinueuses et les étendues d'eau deviennent les théâtres d'événements cruciaux, tandis que les fleurs et les arbres deviennent les complices silencieux des personnages dans leur quête d'amour et de compréhension. Chaque espace vert devient un acteur essentiel dans le drame social et romantique qui se déroule. D’un point de vue pédagogique, avec une classe du secondaire en spécialité Anglais, l’analyse détaillée de ces oeuvres permettra de développer l’intelligence créative, émotionnelle et visuelle-spatiale des élèves afin qu’ils soient capables de capter l’essence du roman au-delà de la simple compréhension des mots.