Propriétés antibactériennes in vitro des médicaments opioïdes - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2023

In vitro antibacterial properties of opioid drugs

Propriétés antibactériennes in vitro des médicaments opioïdes

Résumé

Context: heroin is excreted in saliva. As the deterioration of dental condition is particularly severe among heroin users, the hypothesis of this work was that heroin could have intrinsic antimicrobial properties, which would destabilize the protective oral ecosystem in favor of a highly cariogenic flora. Method: since heroin is an illicit substance, we were not able to test it in vitro, but we tested the 8 opioid medications referenced at the Nice University hospital: morphine, buprenorphine, nalbuphine, oxycodone, fentanyl and tramadol (injectable forms tested in pure solution), as well as loperamide and methadone (capsules). For the capsules, the powder was diluted in 1 ml of sterile distilled water. The negative control was distilled water. The positive control was pure Eludril™ mouthwash (chlorhexidine gluconate and chlorobutanol). We looked for an inhibitory effect against six reference bacterial strains. The tests inhibition were carried out by the well diffusion method on agar. After incubation, inhibition diameters were measured in mm. Results: for Eludril, the inhibition diameters were in descending order from 22.6 to 9.0 mm for Streptococcus pyogenes, Staphylococcus aureus, Micrococcus luteus, Enterococcus faecalis, Pseudomonas aeruginosa and Escherichia coli. We observed an inhibitory effect nalbuphine against S. pyogenes (12.0 mm), S. aureus (11.0 mm) and E. faecalis (8.7 mm), and tramadol and methadone against S. pyogenes (9.7 mm and 8.7 mm). S. pyogenes, E.faecalis (e.g. Streptococcus faecalis) were sensitive to 3 out of 8 opioids tested. Oral streptococci have a protective effect as long as the thickness of dental plaque is controlled by oral hygiene: nalbuphine is a semi-synthetic derivative of morphine chemically close to heroin, which inhibits the streptococci tested. A limit to this work is that we were unable to obtain a strain of Streptococcus mutans, although it is the main cariogenic bacteria. Conclusion: we would like to rely on these results to help the teams educational activities to explain to young people how heroin causes cavities and pain dental, and destroys the smile.
Contexte : l’héroïne est excrétée dans la salive. Comme la dégradation de l’état dentaire est particulièrement sévère chez les consommateurs d’héroïne, l’hypothèse de ce travail était que l’héroïne pourraient avoir des propriétés antimicrobiennes intrinsèques, qui déstabiliseraient l’écosystème oral protecteur en faveur d’une flore hautement cariogène. Méthode : l’héroïne étant une substance illicite, nous n’avons pas pu la tester in vitro, mais nous avons testé les 8 médicaments opioïdes référencés au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nice : morphine, buprénorphine, nalbuphine, oxycodone, fentanyl et tramadol (formes injectables testées en solution pure), ainsi que lopéramide et méthadone (gélules). Pour les gélules, la poudre a été mise diluée dans 1 ml d’eau distillée stérile. Le contrôle négatif était de l’eau distillée. Le contrôle positif était le bain de bouche Eludril™ pur (chlorhexidine gluconate et chlorobutanol). Nous avons recherché un effet inhibiteur contre six souches bactériennes de référence. Les tests d’inhibition ont été réalisés par la méthode de diffusion en puits sur gélose. Après incubation, les diamètres d’inhibition ont été mesurés en mm. Résultats : pour Eludril, les diamètres d’inhibition étaient par ordre décroissant de 22,6 à 9,0 mm pour Streptococcus pyogenes, Staphylococcus aureus, Micrococcus luteus, Enterococcus faecalis, Pseudomonas aeruginosa et Escherichia coli. Nous avons observé un effet inhibiteur de la nalbuphine contre S. pyogenes (12,0 mm), S. aureus (11,0 mm) et E. faecalis (8,7 mm), et du tramadol et de la méthadone contre S. pyogenes (9,7 mm et 8,7 mm). S. pyogenes, E. faecalis (ex. Streptococcus faecalis) étaient sensibles à 3 opioïdes testés sur 8. Les streptocoques oraux ont un effet protecteur tant que l’épaisseur de plaque dentaire est contrôlée par l’hygiène bucco-dentaire : la nalbuphine est un dérivé hémisynthétique de la morphine chimiquement proche de l’héroïne, qui inhibe les streptocoques testés. Une limite à ce travail est que nous n’avons pas pu obtenir de souche de Streptococcus mutans, bien que ce soit la principale bactérie cariogène. Conclusion : nous souhaiterions nous appuyer sur ces résultats pour aider les équipes pédagogiques à expliquer aux jeunes comment l’héroïne provoque des caries et des douleurs dentaires, et détruit le sourire.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

dumas-04530428 , version 1 (03-04-2024)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-04530428 , version 1

Citer

Cameron Ceccarini. Propriétés antibactériennes in vitro des médicaments opioïdes. Médecine humaine et pathologie. 2023. ⟨dumas-04530428⟩
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