Qualité embryonnaire chez les patientes avec un syndrome des ovaires polykystiques - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2023

Qualité embryonnaire chez les patientes avec un syndrome des ovaires polykystiques

Résumé

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est l’une des principales étiologies de troubles du cycle chez la femme ; il constitue un motif fréquent de recours à une assistance médicale à la procréation (AMP), pour une induction de l’ovulation, voire une fécondation in vitro (FIV). Dans ce dernier cas, bien qu’un nombre supérieur d’ovocytes soit généralement obtenu au décours de la stimulation ovarienne, cela ne semble pas se traduire par une quantité supérieure d’embryons. Ceci pourrait donc constituer un argument en faveur d’une qualité ovocytaire moindre chez elles, ce que nous avons souhaité évaluer. Méthodes : nous avons effectué une étude cas-témoins rétrospective monocentrique ayant comparé les nombres et proportions d’embryons utiles obtenus au décours d’un cycle de stimulation ovarienne chez un groupe de patientes avec un SOPK et un groupe contrôle composé de femmes prises en charge dans le cadre d’une infertilité masculine entre 2014 et 2021 au sein du CHU de Montpellier. Résultats : un total de 241 cycles (44 dans le groupe SOPK et 197 dans le groupe contrôle) a été analysé. Bien que la stimulation ovarienne ait été moins intense et plus longue chez les femmes SOPK, nous n’avons retrouvé aucune différence significative entre les deux groupes, aussi bien sur les nombres d’ovocytes obtenus (p = 0,577), que sur les embryons totaux, utiles et congelés (p = 0,502, 0,954 et 0,287 respectivement). Les taux de rendement étaient également similaires. Une analyse secondaire entre les différents phénotypes de SOPK note un rendement à tendance inférieure chez les patientes avec un phénotype androgénique, mais la différence n’était pas significative. Conclusion : notre étude ne retrouve pas d’argument en faveur d’un rendement embryonnaire inférieur chez les patientes avec un SOPK, bien que l’hyperandrogénie semble représenter un facteur péjoratif. Ces résultats doivent être interprétés avec prudence, du fait du caractère rétrospectif de notre analyse et de nos faibles effectifs. D’autres études prospectives et de plus grande ampleur restent nécessaires.

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Citer

Maëlle Torres. Qualité embryonnaire chez les patientes avec un syndrome des ovaires polykystiques. Médecine humaine et pathologie. 2023. ⟨dumas-04547250⟩
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