Introduction : En dépit d'une amélioration constante de la survie des patients suivis pour une hypertension pulmonaire, celle-ci demeure une maladie grave dont l'option thérapeutique ultime reste la transplantation, notamment par le biais d'une allocation prioritaire en “Super-Urgence” (SU). Matériel et méthodes : A partir du Registre Français de l'Hypertension pulmonaire et de la base Cristal, nous avons réalisé une étude rétrospective, multicentrique, observationnelle et analysé les données de 484 patients transplantés pour une hypertension pulmonaire pré-capillaire, depuis l'ère de la SU soit de 2007 jusqu'en 2021. Résultats : L'allocation en SU permet un accès à la greffe plus rapide chez les patients présentant un risque de décès imminent. Elle concerne 39% de notre population, dont 29% ont été inscrits d'emblée en SU. La survie à un an ne semble pas conditionnée par l'inscription en SU malgré des paramètres cliniques et hémodynamiques plus graves à l'inscription, avec un taux de survie a un an de 75,3% chez les patients inscrits en SU versus 76,9% sans SU (p=0.69). En analyse univariée, celle-ci semble impactée par l'âge, le sous groupe d'hypertension pulmonaire et la nécessité de ventilation mécanique. Nous n'avons pas pu corréler le taux de survie en post-greffe à la sévérité à l'inscription selon COMPERA 2.0. Conclusion : En France, la prise en charge pluridisciplinaire optimale des patients transplantés pour une hypertension pulmonaire pré-capillaire en SU permet d'obtenir un taux de survie similaire à ceux transplantés sur liste régulière, malgré une sévérité de la maladie plus importante.