Ce travail de recherche s’interroge sur la gestion mémorielle des violences de la Retirada en s’intéressant au patrimoine développé entre les Pyrénées Orientales et la Catalogne. Il est apparu que la gestion mémorielle des violences de la Retirada était restreinte, localisée territorialement et différenciée dans son caractère transnational et ce bien qu’elle représentait une expérience transnationale brutale. Ce qui a permis de mettre en lumière la tension apparente entre la mémoire locale et transnationale. Le travail s’inscrit dans cette ligne, celle de comprendre comment la mémoire locale l’emporte sur la mémoire transnationale. Pour ce faire, l’analyse historique et transnationale des violences permettra de comprendre l’importance de la transnationalité dans la gestion mémorielle. Ensuite, l’analyse de la forme mémorielle et de la place qu’occupent les violences dans la construction mémorielle mettra en avant que ni le territoire ni la forme ne sont à l’origine de l’émergence de deux mémoires uniquement locales. Ce sera l’analyse des acteurs à l’origine de la construction mémorielle qui nous permettra de comprendre pourquoi il existe deux mémoires locales distinctes.