Dépistage des violences subies par les personnes sans domicile fixe hébergées au Centre d'Hébergement et d'Assistance aux Personnes Sans-Abri (CHAPSA) et les personnes sans domicile fixe accueillies à la Maison dans la rue - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance
Mémoires Année : 2023

Dépistage des violences subies par les personnes sans domicile fixe hébergées au Centre d'Hébergement et d'Assistance aux Personnes Sans-Abri (CHAPSA) et les personnes sans domicile fixe accueillies à la Maison dans la rue

Résumé

Introduction: As a result of various health, economic and social crises, the homeless population is constantly increasing, and its characteristics have changed. During confinement, homeless people were confined to the CHAPSA, where on-site professionals noted a high rate of reported violence and a high prevalence of post-traumatic stress disorder. The aim of this study was to assess the frequency of violence reported by homeless people housed at the CHAPSA and by those attending the Maison dans la Rue. Method: A bibliographical search was carried out via the PubMed and Cairn databases, and a questionnaire was designed using bibliographical resources, the experience of CHAPSA doctors and interviews conducted beforehand. Results: Out of 180 people interviewed, 60 agreed to take part in the interviews. The rate of reported violence was higher than in the general population. The high number of refusals underlines the need to undertake violence screening in a trusting caregiver-patient relationship, particularly when dealing with a more precarious population group. The very high rate of violence reported should make us consider violence as a risk factor for street situations. The rate of reported violence seems to vary according to age, employment or administrative status. Men and women do not experience violence in the same context. Conclusion: The lack of French bibliographical resources shows the extent to which the problem of precariousness and violence is still underestimated in research. Screening for violence should become more systematic, as most of the violence suffered goes unreported. What's more, screening should be more exhaustive for people at greater risk, who belong to more precarious populations. In addition to screening, other avenues aimed at reducing the rate of violence can be explored (financial autonomy, "housing first" policy, multidisciplinary care, education and prevention in the population...).
Introduction : En raison de différentes crises sanitaires, économiques et sociales, la population de personnes sans domicile fixe est en constante augmentation et ses caractéristiques se sont modifiées. Au cours du confinement, les personnes sans domicile fixe ont été confinées au CHAPSA, les professionnels sur place ont alors constaté un taux important de violences déclarées et une prévalence élevée de troubles du stress posttraumatique. L’objectif de cette étude est d’évaluer la fréquence des violences déclarées par les personnes sans domicile hébergées au CHAPSA et par ceux fréquentant la Maison dans la Rue. Méthode : Une recherche bibliographique a été conduite via les bases de données PubMed et Cairn, la construction d’un questionnaire a été réalisé à l’aide de ressources bibliographiques, de l’expérience des médecins du CHAPSA et des entretiens menés au préalable. Résultats : Sur 180 personnes interrogées, 60 ont accepté de participer aux entretiens. Le taux de violences rapportées est plus élevé que dans la population générale. Le nombre important de refus signe la nécessité d’entreprendre le dépistage des violences dans une relation soignant-soigné de confiance, en particulier lorsque l’on s’adresse à un groupe de population plus précaire. Le taux très important de violences déclarées doit faire envisager les violences comme un facteur de risque de situation de rue. Le taux de violences déclarées semble varier en fonction de l’âge, de la situation professionnelle ou encore de la situation administrative. Les violences ne sont pas subies dans le même contexte par les hommes ou les femmes. Conclusion : Le manque de ressources bibliographiques françaises montre à quel point le problème de précarité et de violences est encore mésestimé dans la recherche. Le dépistage des violences devrait devenir plus systématique, en effet, la plupart des violences subies ne sont pas déclarées. De plus, le dépistage devrait être plus exhaustif auprès de personnes plus à risque, faisant partie de populations plus précaires. En plus du dépistage, d’autres pistes visant à réduire le taux de violences peuvent être explorées (autonomie financière, politique du « logement d’abord », prise en charge multidisciplinaire, l’éducation et prévention dans la population).
Fichier principal
Vignette du fichier
65_Medecine_Generale_Benkirane_Faycal_these.pdf (9.38 Mo) Télécharger le fichier
Origine Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

dumas-04651837 , version 1 (17-07-2024)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-04651837 , version 1

Citer

Fayçal Benkirane. Dépistage des violences subies par les personnes sans domicile fixe hébergées au Centre d'Hébergement et d'Assistance aux Personnes Sans-Abri (CHAPSA) et les personnes sans domicile fixe accueillies à la Maison dans la rue. Médecine humaine et pathologie. 2023. ⟨dumas-04651837⟩
87 Consultations
40 Téléchargements

Partager

More