La construction des amitiés en école primaire : étude de cas dans une classe de CM2
Résumé
In the school environment, and particularly in elementary schools, we can observe the formation of distinct groups of pupils in the playground or in group work. Groups of pupils that seem to form almost identically in each new situation. This prompted me to take a closer look at these groups of students, which form naturally and recurrently because of commonalities shared by their members. I'm interested in the processes that lead to the formation of these friendships. More specifically, I'm attempting to show that friendship between students stems from a homophily that may be gender-based, social or based on a presumed migratory origin. A friendship configuration that, however, also stems from a logic of individuation, specific to the student. To this end, I conducted a study in a CM2 class. Using several observations, an informal interview and a questionnaire, I focused on the composition and characteristics of the student groups. As a result of my analysis, a gender homophily clearly emerges when students set up independent group work. This gender homophily is also apparent in the students' answers to the questionnaire and in the informal interview. The results also bear witness to something approaching a personal choice on the part of the students, with friendship configurations that are outside the norm of these children's societies. This shows that friendships between students are partly influenced by social characteristics. Nevertheless, analyzing the processes involved in friendship configurations is complex and depends on many factors that may be subjective and non-conscious.
Dans le cadre scolaire et notamment à l’école primaire, on peut observer la formation de groupes d'élèves distincts dans la cour de récréation ou dans les travaux de groupe. Des groupes d’élèves qui semblent se former presque à l’identique, à chaque nouvelle situation. Cela m’a incité à examiner de plus près ces groupes d’élèves qui se constituent naturellement et de manière récurrente, en raison de points communs partagés par leurs membres. Ainsi, je m’intéresse aux processus qui conduisent à la formation de ces amitiés. Plus précisément, je tente de montrer que l’amitié entre les élèves procède d’une homophilie qui peut être de genre, sociale ou selon une origine migratoire supposée. Une configuration amicale qui, toutefois, relève aussi d’une logique d’individuation, propre à l’élève. Pour ce faire, j’ai mené une étude auprès d’une classe de CM2. À l’aide de plusieurs observations, d’un entretien informel et d’un questionnaire, j’ai porté mon attention sur la composition des groupes d’élèves et leurs caractéristiques. Suite à mon analyse, une homophilie de genre apparaît nettement lors des constitutions des travaux de groupe en autonomie par les élèves. Une homophilie de genre qui apparaît aussi dans les réponses au questionnaire des élèves et dans l'entretien informel. Des résultats qui témoignent aussi de ce qui se rapproche d’un choix personnel des élèves, avec des configurations amicales qui sortent de la norme de ces sociétés enfantines. Cela montre que les amitiés entre les élèves sont influencées en partie par des caractéristiques sociales. Néanmoins, analyser les processus en cause dans les configuration amicales est complexe et dépend de nombreux facteurs qui peuvent être subjectifs et non conscients.
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