Caractérisation des taux d’érosion et de croissance de la végétation dans le bassin versant du Laval et identification des facteurs de contrôle à l’échelle locale entre 2015 et 2021 (Observatoire Draix-Bléone, Sud-Est de la France) - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance
Mémoires Année : 2024

Caractérisation des taux d’érosion et de croissance de la végétation dans le bassin versant du Laval et identification des facteurs de contrôle à l’échelle locale entre 2015 et 2021 (Observatoire Draix-Bléone, Sud-Est de la France)

Résumé

Marl badlands are areas characterised by a dissected topography, highly susceptible to erosion and with little or no vegetation cover. Since 1983, six catchment areas have been instrumented and studied in the Mediterranean Alps (0.001 to 22 km2). Erosion rates at the outlets of these catchments are very high, and can reach 16,000 t/km²/year for the Laval catchment, the most active. The aim of this study, based on the conclusions of a previous internship, was to answer two questions: How will erosion and vegetation growth in the Laval catchment be spatially distributed between 2015 and 2021? What are the controlling factors likely to affect these local erosion and growth rates? The spatial distribution of erosion between 2015 and 2021 was modelled using a comparison of LiDAR clouds. The map produced shows a maximum ablation of 2.6 metres and a maximum deposition of 2.74 metres, as well as numerous small landslides with a clearly visible ablation/deposition dynamic. It then appears that, for this catchment, two controlling factors are decisive in responding to the spatial variability of erosion: slope (η² = 0.0948) and vegetation age (η² = 0.301). A generalised linear model was used to confirm this and could be used to predict the spatial distribution of erosion in this catchment in the short term. It would therefore be appropriate to investigate the relationship between erosion and the age of the vegetation using field analyses. In addition, the creation of a model combining temporal variation in erosion and spatial variation could provide a better understanding of the behaviour of the Laval catchment and, on a wider scale, of erosion in the marl badlands. Tree growth between 2015 and 2021 was modelled using the same clouds. The map shows an overall growth dynamic for vegetation, with maximum growth for deciduous trees (0.84 metres on average). It also confirms that bare soil is being revegetated. Correlation tests showed that neither erosion ((R² = -0.05) nor other factors (eta² = low) influence the spatial distribution of vegetation growth.
Les badlands marneux sont des zones caractérisées par une topographie disséquée, très sensibles à l’érosion avec peu ou pas de couvert végétal. Depuis 1983, six bassins versants ont été instrumentés et sont étudiés dans les Alpes méditerranéennes (0,001 à 22 km2). Les taux d’érosion à l’exutoire dans ces bassins sont très importants et peuvent atteindre 16 000 t/km²/an pour le bassin versant du Laval, le plus actif. Cette étude, issue des conclusions d’un précédent stage, avait pour objectif de répondre à deux problématiques : Comment l’érosion et la croissance de la végétation du bassin versant du Laval sont-elles spatialement réparties entre 2015 et 2021 ? Quels sont les facteurs de contrôle susceptibles d’affecter ces taux d’érosion et de croissance locaux ? La répartition spatiale de l’érosion entre 2015 et 2021 a été modélisée grâce à une comparaison de nuages LiDAR. La carte produite met en avant une ablation maximale de 2,6 mètres et un dépôt maximal 2,7 mètres ainsi que de nombreux petits glissements avec une dynamique ablation/dépôt bien visible. Il apparaît alors que, pour ce bassin versant, deux facteurs de contrôle sont déterminants pour la répondre à la variabilité spatiale de l’érosion : la pente (η² = 0,0948) et l’âge de la végétation (η² = 0,301). Un modèle linéaire généralisé a permis de confirmer cela et pourra servir à la prédiction de la répartition spatiale de l’érosion dans ce bassin versant à court terme. Il serait donc pertinent de creuser la relation entre l’érosion et l’âge de la végétation par des analyses de terrain. Aussi, la création d’un modèle combiné entre la variation temporelle de l’érosion et la variation spatiale pourrait permettre de comprendre davantage le comportement du bassin versant du Laval et à plus large échelle, l’érosion dans les badlands marneux. La dynamique de croissance des arbres entre 2015 et 2021 a été modélisée grâce à ces mêmes nuages. La carte obtenue permet d’observer une dynamique globale de croissance de la végétation avec une croissance moyenne de 0,52 m et maximale de 0,84 m (feuillus). Une dynamique de revégétalisation des sols nus est aussi confirmée. Les tests de corrélations ont montré que ni l’érosion (R² = -0,05) ni les autres facteurs (êta² = faible) n’influencent la répartition spatiale de la croissance de la végétation.

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Juliette Pellerano. Caractérisation des taux d’érosion et de croissance de la végétation dans le bassin versant du Laval et identification des facteurs de contrôle à l’échelle locale entre 2015 et 2021 (Observatoire Draix-Bléone, Sud-Est de la France). Géographie. 2024. ⟨dumas-04693337⟩
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