Connaissances et pratiques des modalités de la vaccination anti rotavirus par les médecins généralistes en région PACA et en Corse depuis la mise à jour du calendrier vaccinal en 2022
Résumé
Introduction : l’infection à Rotavirus est responsable de près de 300 000 diarrhées aiguës, de 60 000 consultations pour gastro- entérite aiguë en médecine générale, et 20 000 hospitalisations chez les moins de trois ans. Depuis 2022, cette vaccination est désormais recommandée et remboursée en France pour tous les nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois. Elle est inscrite sur le calendrier vaccinal de 2024. La vaccination contre les infections à Rotavirus permet de réduire de façon considérable le nombre de gastro-entérites ainsi que le nombre d’hospitalisations. Malgré son risque d’invagination intestinal aiguë, la balance bénéfices/ risques est largement en faveur de la vaccination. Pourtant, aujourd’hui le taux de vaccinés demeure largement insuffisant.
Matériel et Méthode : étude quantitative, observationnelle, descriptive réalisée sur la période hivernale du 27 décembre 2023 au 16 février 2024 par l’intermédiaire d’un auto- questionnaire à destination des médecins généralistes PACA et Corse, ainsi qu’une étude rétrospective des dossiers médicaux de leurs patients nés à partir de janvier 2023.
Résultats : l'étude a permis de recruter 100 réponses. L’évaluation des connaissances demeurait insuffisante. La donnée la plus connu était le mode d’administration des vaccins : 84%. Cependant les autres éléments concernant le virus et sa vaccination étaient pu connus des généralistes (50% connaissaient le risque d’invagination intestinale aiguë et 1% savait le taux de risque exact). Ainsi, seulement 61 des médecins le proposent au moins parfois à leurs patients, et l’analyse rétrospective des dossiers médicaux estime un taux de vaccination avoisinant les 33%. Les principaux freins énoncés par les médecins interrogés sont le caractère non obligatoire de cette vaccination (76%), le manque de connaissances des médecins mais aussi des parents.
Conclusion : malgré l’efficacité, la sécurité, et désormais le remboursement et la recommandation des vaccins contre le Rotavirus, la campagne vaccinale demeure insuffisante. Le manque de connaissances des médecins et des parents pèse lourdement sur le taux de vaccinés. Pourtant la majorité des médecins ont conscience de l’impact de ce virus et du bénéfice vaccinal. Des solutions pour améliorer les acquis apparaissent primordiales pour augmenter cette campagne vaccinale.
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