L’exploitation forestière occupe une place importante dans le paysage guyanais. Elle est un véritable moteur économique pour le département guyanais. Toutefois, une telle activité n’est pas sans impact pour l’environnement. Forcément l’exploitation forestière dégrade la forêt. Afin de limiter les impacts de l’exploitation forestière, l’Office National des Forêts demande aux compagnies exploitantes de respecter une charte d’exploitation, à savoir la charte d’exploitation à faible impact ou EFI. Cependant, du fait des temps importants de régénération de la forêt guyanaise, les impacts de l’EFI sur la forêt ne sont pas encore tout à fait compris. Ainsi, ce mémoire se propose de manipuler des données LiDAR multidates afin d’essayer de mettre en lumière les effets de l’EFI sur la forêt guyanaise. Cela passe par la mise en place d’une méthodologie solide pour parvenir à quantifier les impacts de l’EFI. Au passage, nous en profiterons pour comparer différentes méthodes de modélisation de la canopée et nous plonger dans l’élaboration d’une méthode performante pour l’extraction du réseau de desserte par apprentissage profond. Au terme de la démarche méthodologique, il a été décidé d’analyser par la statistique exploratoire un jeu de données traduisant les impacts de l’exploitation, l’intensité de l’exploitation et les conditions de la forêt de pré exploitation. Les analyses montrent que l'EFI influence significativement la structure forestière, notamment en réduisant la hauteur de la canopée et en augmentant son ouverture. Le nombre d'arbres coupés et le pourcentage de l’emprise de la desserte contribuent à ces modifications. L'état initial de la forêt ne semble pas influencer les impacts observés, qui dépendent principalement des interventions humaines. Cependant, une variabilité importante entre les exploitants rend difficile la généralisation des impacts de l'EFI, soulignant la nécessité d'approches adaptées pour une gestion durable des forêts en Guyane française.