Brakes to referring patients with anxiety and depressive disorders to a psychologist by general physicians in Hauts-de-France
Les freins à l'adressage vers un(e) psychologue des patients atteints de troubles anxieux et dépressifs par les médecins généralistes de Hauts-de-France : étude qualitative menée auprès de quatorze médecins généralistes de la région Hauts-de-France
Résumé
Context: Consultations for anxiety and depressive disorders have surged since the COVID-19 pandemic. General practitioners are experiencing significant daily stress and consider themselves inadequately trained to manage mental health disorders. The primary objective of this study was to examine the barriers they face when referring their patients to a psychologist. Methods: A qualitative study conducted through semi-structured interviews with general practitioners in the Hauts-de-France region. The grounded theory methodology was chosen for data analysis. Results: 14 general practitioners were interviewed. The barriers to referring their patients to a psychologist stemmed from patients' reluctance, ranging from the stigma associated with mental health disorders to financial constraints, as well as limited accessibility due to a lack of resources, leading to excessively long waiting times. They emphasized the need for education and awareness-raising about mental health disorders, expanding training in psychology and psychotherapy, and recognizing psychologists as a legitimate medical profession. Discussion: The recent evolution in the reimbursement modalities for psychological consultations is promising. Expanding training in psychology could improve accessibility. Recognizing the profession of psychologist as a medical profession could bring about significant change. Conclusion: This study highlighted the barriers that general practitioners face when referring their patients to a psychologist. It revealed significant deficiencies in mental health care services and underscored the need for a comprehensive reorganization of the healthcare system.
Introduction : les consultations pour troubles anxieux et dépressifs sont en recrudescence depuis la pandémie Covid-19. Les médecins généralistes traversent un état de tension dans leur quotidien, et s'estiment insuffisamment formé pour prendre en charge les troubles mentaux. L'objectif principal était d'étudier les freins auxquels ils font face à l'adressage de leurs patients vers un(e) psychologue. Matériel et Méthode : étude qualitative menée par des entretiens semi-dirigés auprès des médecins généralistes de Hauts-de-France. La méthode par théorisation ancrée a été choisie pour l'analyse des données. Résultats : 14 médecins généralistes ont été interrogés. Les freins à l'adressage de leurs patients vers un(e) psychologue provenaient des réticences de leurs patients, allant de la stigmatisation des troubles mentaux au manque de moyen financier, mais également d'un manque d'accessibilité lié à un manque de ressources amenant à de trop longs délais d'attente. Ils ont insisté sur la nécessité d'éduquer et de sensibiliser sur les troubles mentaux, d'étendre la formation à la psychologie et la psychothérapie, et de reconnaitre les psychologues comme une réelle profession médicale. Discussion : l'évolution récente des modalités de remboursement des consultations chez un(e) psychologue est porteuse d'espoir. Étendre la formation à la psychologie pourrait permettre une meilleure accessibilité. La reconnaissance du métier de psychologue comme profession médicale pourrait changer les choses. Conclusion : cette étude a mis en évident les freins auxquels les médecins généralistes font face à l'adressage de leurs patients vers un(e) psychologue. Elle a révélé une carence des soins en santé mentale et la nécessité de réorganiser le système de santé.
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