L’acide hyaluronique (AH), découvert initialement par Karl Meyer et John Palmer dans l’humeur vitrée de l’œil bovin, est une molécule connue depuis le XX ème siècle. Son identification chez les eucaryotes s’est ensuite élargie et l’étude de ses fonctions biologiques ainsi que sa caractérisation ont permis le développement de nouvelles applications. Notamment dans le domaine de l’esthétique mais aussi de la cosmétique. Sa présence chez les procaryotes et le développement des biotechnologies ont permis un progrès considérable pour sa production en permettant d’assurer sa qualité, d’augmenter les rendements de production et d’obtenir des polymères de haut poids moléculaire. Ces avancées permettent également à l’AH de mieux se conformer aux réglementations des divers domaines auxquels il peut être associé. Grâce à ses propriétés hygroscopique, de fluide viscoélastique et de matériau pseudoplastique, l’AH représente un outil d’intérêt en santé pour la production de solutions visqueuses ou d’hydrogels. Ces produits sont facilement modifiables chimiquement par des techniques de réticulation. Les hydrogels constituent un outil de recherche d’actualité notamment comme système de délivrance de substances actives. De tels systèmes sont capables d’encapsuler différents éléments : molécule, matériel génétique, cellule. Le contrôle de leur dégradation par les hyaluronidases (HYAL), espèces réactives de l’oxygène (ROS) et autres facteurs permet à la fois de libérer progressivement leur contenu mais aussi de le protéger de ces facteurs de dégradation. Le rôle de l’AH dans le domaine de la santé ne cesse de s'accroître, et de nouvelles applications pour ce polymère restent encore à explorer.