En France, 38,7% des adultes sont en surpoids et 10,9% sont obèses, reflet d’une tendance mondiale. L’excès de poids, maladie chronique liée à l’accumulation excessive de graisse, augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, de cancer, ainsi que de la mortalité. Bien que ses origines soient complexes et multifactorielles, son diagnostic par la mesure de l’IMC est simple. Cela en fait un enjeu majeur de santé publique, pour lequel les autorités sanitaires encouragent une intensification des actions de prévention. Chez les sapeurs-pompiers, une étude française a révélé que 48% d’entre eux sont en excès de poids et 18% souffrent d’hypertension artérielle, des prévalences comparables à celles de la population générale. Bien qu’ils soient souvent perçus comme un modèle de bonne santé physique et psychologique, les sapeurs-pompiers ne sont pas à l’abri des risques cardiovasculaires, en particulier de l’excès de poids. Leur aptitude est régulièrement évaluée lors de visites médicales périodiques effectuées par le médecin de sapeur-pompier. Les récentes évolutions de la réglementation permettent d’intégrer une première approche de médecine préventive à ces visites médicales. Cependant, aborder l’excès de poids reste un sujet délicat. En effet, cela peut entraîner une inaptitude temporaire ou définitive, souvent perçue comme une sanction par les sapeurs-pompiers concernés. En médecine générale, le dépistage systématique et le suivi régulier de l’excès de poids sont recommandés. Il serait pertinent de s’interroger sur l’impact d’une démarche similaire lors des visites médicales chez les sapeurs-pompiers, en particulier pour ceux qui n’ont pas de médecin traitant. Cette étude prospective descriptive, réalisée au SDIS 13, sur une période de six mois, a cherché à évaluer l’impact de l’accompagnement du médecin de sapeur-pompier sur la courbe pondérale du sapeur-pompier en excès de poids. Les résultats et observations obtenus ont permis de formuler plusieurs hypothèses sur l’impact de cet accompagnement.