Introduction : Le nombre de reconstructions chirurgicales du ligament croisé antérieur (LCA) ne cesse de croître. Dans les premières phases d’une longue rééducation, la pratique d’une activité en résistance de haute intensité (HL-RT) n’est parfois pas possible pour diverses raisons. Or, le HL-RT s’est avéré être très efficace dans la récupération musculaire. Les effets métaboliques résultant de l’utilisation du blood flow restriction (BFR) pourrait faire de lui un outil intéressant chez ces patients. Objectif : Déterminer les bénéfices sur la force, la douleur et la fonction physique apportés par l’utilisation du BFR chez les patients après reconstruction du LCA par rapport au travail sans BFR. Méthode : Les bases de données Pubmed, PEDro et Cochrane ont été investiguées. En accord avec nos critères d’inclusion et d’exclusion, nous avons sélectionné des essais cliniques randomisés. L’échelle PEDro a été utilisée pour évaluer leur qualité méthodologique. Résultats : Sept essais cliniques randomisés ont été sélectionnés et analysés. Le BFR avec des exercices de faible intensité (LL-BFR) permettrait d’obtenir des effets supérieurs en termes de gain de force et de fonction physique par rapport aux exercices de faible intensité seuls et serait au minimum similaire au HL-RT. La douleur serait moindre avec le LL-BFR qu’avec le HL-RT. Le BFR associé à des exercices de haute intensité n’aurait pas d’effet supérieur au HL-RT sur ces critères. Discussion : Le LL-BFR pourrait présenter un intérêt chez ces patients. Les conclusions qui découlent de nos études sont soumises à certaines limites dues aux biais et divergences des études. De nouvelles études permettraient d’améliorer le niveau de preuve et la portée de cette revue de littérature.