Impact of voluntary termination of pregnancy on female sexual function: a longitudinal study at Bordeaux University Hospital
Évaluation de la dysfonction sexuelle chez les femmes après une interruption volontaire de grossesse : étude longitudinale au CHU de Bordeaux. Étude VTOP-Simpact
Abstract
Background: although medically well-documented, the impacts of voluntary termination of pregnancy (VTP) in France on psychological and sexual health are insufficiently studied. This study assesses sexual dysfunction in women after an VTP at the CHU de Bordeaux and examines the influence of the method (medication or surgical) and associated factors. Methods: a longitudinal, prospective, monocentric study conducted at CHU de Bordeaux from February 27, 2023, to February 10, 2024. Patients were enrolled on the day of their care and completed the validated FSFI (Female Sexual Function Index) and a specific self-questionnaire at enrollment, then at 1, 3, and 6 months post-VTP. Sexual dysfunction was defined as an FSFI score ≤ 26.55. A sample size of 200 patients was determined. The analysis estimated the prevalences of sexual dysfunction and used a mixed model to assess the effect of time. Findings: of the 186 women included, 47 responded at 6 months. At inclusion, 61.3% of women (95% CI [53.9; 68.3]) had sexual dysfunction, decreasing to 36.2% (95% CI [22.7; 51.5]) at 6 months. This decrease was significant (adjusted OR = 0.166, 95% CI [0.094; 0.292]). No significant differences were observed based on the VTP method. Factors consistently associated with sexual dysfunction included recent psychological symptoms, previous sexual dysfunction, and the fact that it was the first VTP Interpretation: although the prevalence of sexual dysfunction among women was initially high, likely due to the stress associated with an unplanned pregnancy, a significant improvement was observed over time. Assessing sexual function is essential to optimize care and address the overall needs of women.
Introduction : l'interruption volontaire de grossesse (IVG) en France est bien documentée médicalement. Cependant, les effets potentiels sur la santé psychologique et sexuelle sont insuffisamment étudiés. Cette étude évalue la dysfonction sexuelle chez les femmes après une IVG au CHU de Bordeaux et s’intéresse à l'influence de la méthode (médicamenteuse ou chirurgicale) et aux facteurs associés. Méthodes : étude longitudinale, prospective et monocentrique réalisée au CHU de Bordeaux entre le 27 février 2023 et le 10 février 2024. Les patientes ont été incluses le jour de leur prise en charge et ont complété le questionnaire validé FSFI (Female Sexual Function Index) ainsi qu’un auto-questionnaire à l'inclusion, puis à 1, 3, et 6 mois post-IVG. Une dysfonction sexuelle a été définie par un score FSFI ≤ 26,55. Le nombre de sujets nécessaires a été fixé à 200 patientes. L'analyse a estimé les prévalences de dysfonction sexuelle et utilisé un modèle mixte pour modéliser l'effet du temps. Résultats : parmi les 186 femmes incluses, 47 ont répondu à 6 mois. À l’inclusion, 61,3 % des femmes (IC95 % [53,9 ; 68,3]) présentaient une dysfonction sexuelle, diminuant à 36,2 % (IC95 % [22,7 ; 51,5]) à 6 mois. Cette diminution était significative (OR ajusté = 0,166, IC95 % [0,094 ; 0,292]). Aucune différence significative selon la méthode d’IVG n’a été observée. Les facteurs associés, à tous les temps de l’étude, incluaient les symptômes psychologiques récents, la dysfonction sexuelle antérieure, et le fait qu'il s'agisse de la première IVG. Discussion : bien que la prévalence de la dysfonction sexuelle chez les femmes ait été élevée à l’inclusion, probablement en raison du stress lié à une grossesse non désirée, une amélioration significative a été observée avec le temps. Évaluer la fonction sexuelle est essentiel pour optimiser les soins et répondre aux besoins globaux des femmes.