Contraceptive practices among patients with rheumatic diseases: a descriptive analysis
Évaluation des pratiques contraceptives des patientes atteintes de maladie auto-immune ou de rhumatisme inflammatoire
Résumé
Objective: systemic autoimmune diseases and chronic inflammatory rheumatism predominantly affect women of childbearing age. These women are at greater risk for pregnancy complications, stemming from both the underlying disease and the treatments required to manage it. Therefore, pregnancy planning and monitoring become crucial, with the use of effective contraception being essential in the absence of a maternal pregnancy plan. This study aims to assess the prevalence of effective contraception use across a wide range of diseases, including systemic lupus, systemic sclerosis, Sharp syndrome, Sjögren disease, rheumatoid arthritis, and spondyloarthritis. Methods: we targeted women aged 18 to 45, diagnosed with one of the aforementioned diseases. Data were collected through a questionnaire, distributed either in person or by mail, with additional patient outreach via phone to encourage participation and maximize response rates. Complementary data were obtained from patients' electronic medical records. Results: of the 514 patients who received the questionnaire, 143 were included in the analysis. The average patient age was 36 years, with an average age at diagnosis of 25 years. While 72% of participants reported using some form of contraception, only 58% utilized an effective method. This rate was lower compared to the general population in France, where 72.3% of women aged 20 to 44 were using effective contraception in 2016 (Santé Publique France). Among previously pregnant patients, 33% had experienced an unplanned pregnancy, highlighting the impact of contraceptive failure. No significant differences were found between patients on teratogenic treatments, those at increased maternal or fetal obstetric risk, and other patients. Conclusion: this study emphasizes the urgent need for improved education and gynecological management for young women with rheumatic diseases in France. Specific educational programs and enhanced gynecological follow-up are necessary to address this critical gap.
Introduction : les maladies auto-immunes systémiques et les rhumatismes inflammatoires chroniques touchent majoritairement des femmes en âge de procréer. Ces pathologies peuvent être associées à des risques obstétricaux, liés tant à la maladie elle-même qu'aux traitements nécessaires à sa prise en charge. La planification et l’encadrement d’une grossesse devient donc primordial, et l'utilisation d'une contraception efficace essentielle. Cette étude vise à évaluer la prévalence de l'utilisation d'une contraception efficace dans un large éventail de maladies, incluant le lupus, la sclérodermie systémique, le syndrome de Sharp, la maladie de Gougerot-Sjögren, la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite. Matériel et méthodes : nous nous sommes intéressés aux femmes âgées de 18 à 45 ans, diagnostiquées avec l'une des maladies sus-citées. Le recueil de données s’est fait à l’aide d’un questionnaire, distribué en personne ou par courrier. Certaines patientes ont également été contactées par téléphone pour les sensibiliser au projet et maximiser le retour de questionnaires. Nous avons secondairement collecté certaines données complémentaires dans les dossiers médicaux informatisés des patientes. Résultats : 514 patientes ont reçu un questionnaire, nous conduisant à l’inclusion de 143 patientes. L’âge moyen était de 36 ans, l’âge moyen au diagnostic de 25 ans. 72% des patientes avaient une contraception quelque qu’elle soit, 58 % utilisaient une méthode efficace. Ce nombre est inférieur à celui de la population générale en France, avec 72,3% des femmes de 20 à 44 ans utilisant une méthode efficace en France en 2016 (santé publique France). 33 % des patientes de notre étude ayant déjà été enceinte avaient expérimenté une grossesse non planifiée, soulignant l’impact significatif de l’échec contraceptif. Aucune différence significative n'a été observée entre les patientes sous traitement tératogène, présentant un risque obstétrical maternel ou fœtal accru, et les autres patientes. Conclusion : cette étude rend compte d’un besoin urgent d'améliorer l'éducation et la gestion gynécologique des jeunes femmes atteintes de maladies dysimmunitaires rhumatismales en France. Pour remédier à cette situation, des programmes éducatifs spécifiques et un suivi gynécologique renforcé sont nécessaires.