Contexte : l’activité physique est désormais considérée bénéfique dans de nombreuses pathologies chroniques, y compris la sclérose en plaques, avec des études appuyant son rôle propre pour ralentir l’évolution de la maladie. Toutefois, les patients atteints de SEP ont un niveau de pratique moindre en comparaison de la population générale. Objectif : estimer le niveau d’activité physique au sein de la population de patient atteints de SEP en région Auvergne, étudier les différences de pratique, comparer la qualité de vie des patients, comprendre les limitations d’accès à un niveau d’AP significative et envisager des solutions pour augmenter la pratique. Méthode : étude transversale portant sur les patients atteints de SEP appartenant au réseau NeuroSEP Auvergne ou suivi à l’HDJ de neurologie du CHU de Clermont-Ferrand, sur une période du 11/07/2024 au 23/08/2024. Mise à disposition d’un auto-questionnaire de 27 questions, anonymisé pour l’étude des données. Résultats : 271 patients ont été inclus au total, avec 126 patients jugés « actifs » et 145 jugés « inactifs ». Une corrélation positive significative a pu être mise en évidence entre la qualité de vie globale des patients et le niveau d’activité physique. Les analyses descriptives ont permis de préciser les acteurs principaux de promotion de l’activité physique (neurologue, kinésithérapeute), et de montrer les modifications de pratiques après le diagnostic, avec notamment une diminution du niveau d’AP se faisant précocement. Malgré des différences de perception des bénéfices attendus entre les groupes, la pratique d’une activité physique reste accueillie de manière positive par la grande majorité des patients qui seraient favorable à une augmentation de leur niveau de pratique avec la mise à disposition de moyens humains et matériels (associations, infrastructures adaptées …). Conclusion : une augmentation du niveau de pratique d’activité physique est souhaitée par la plupart des patients, et passerait par une promotion optimisée de la part des différents acteurs du parcours de soin, et l’accessibilité pour tous à la pratique d’une APA.