Fécondation In-Vitro ou Inséminations intra-utérines : quelle prise en charge dans l'infertilité inexpliquée après 38 ans ? Une étude rétrospective au centre d'AMP du CHU de Bordeaux
Fécondation In-Vitro ou Inséminations intra-utérines : quelle prise en charge dans l'infertilité inexpliquée après 38 ans ? Une étude rétrospective au centre d'AMP du CHU de Bordeaux
Résumé
Context: the prevalence of unexplained infertility increases with age. Coupled with the constant delay in motherhood observed over the past 50 years, this leads to a frequent recourse to assisted reproductive technology (ART) by women aged between 38 and 43 years. The management of these patients is currently poorly defined and little described in the literature. Method: we conducted a retrospective, monocentric study between January 2018 and June 2024. The main objective is to compare the rates of ongoing pregnancies at 14 weeks of gestation between management via In Vitro Fertilization (IVF) and Intrauterine Insemination (IUI) as first-line treatments, after one year of follow-up in couples treated for unexplained infertility where the woman was aged between 38 and 43 years. The analysis was performed using the Intent-to-Treat and Per Protocol methods. Results: no significant difference was found in terms of cumulative ongoing pregnancy rates at 1 year in Intent-to-Treat (ITT) (38% vs 29%, P = 0.2) and Per Protocol (PP) (30% vs 25%, P = 0.5). There was no difference in the rate of miscarriages (34.4% vs 30.5%, P = 1) or in the rate of spontaneous pregnancies (6.1% vs 1.2%, P = 0.12). The time to conceive was statistically longer in the IVF group (10.6 months ± 5.6 vs 5.2 months ± 2.1, P < 0.001). Conclusion: the absence of a significant difference allows us to propose intrauterine insemination (IUI) as a first-line treatment for these couples for up to 4 cycles, before considering possible management through IVF. However, this decision should be tempered by the initial prognosis of the couple.
Contexte : la prévalence de l'infertilité inexpliquée croît avec l’âge. Associée à un recul constant de l’âge de la maternité observé depuis 50 ans, cela induit un recours fréquent à l’AMP par les femmes entre 38 et 43 ans. La prise en charge de ces patientes est aujourd’hui mal codifiée et peu décrite dans la littérature. Méthode : nous avons mené une étude rétrospective, monocentrique entre Janvier 2018 et Juin 2024. L’objectif principal est de comparer les taux de grossesses évolutives à 14 SA entre une prise en charge entre Fécondation In Vitro ou Inséminations Intra-Utérin en première intention, au bout d’un an de suivi chez des couples traités pour une infertilité inexpliquée dont la femme avait entre 38 et 43 ans. L’analyse a été menée en Intention de Traiter et en Per Protocole. Résultats : aucune différence significative n’a pu être mise en évidence en termes de taux cumulé de grossesse évolutive à 1 an en ITT (38% vs 29% P =0,2) et en PP (30% vs 25% P = 0,5). Il n’y avait pas de différence quant au taux de FCS (34,4% vs 30,5% P= 1), et de taux grossesse spontanée (6,1% vs 1,2% P = 0,12). Le délai pour concevoir était statistiquement plus long dans le groupe FIV (10,6 mois +/- 5,6 vs 5,2 mois +/- 2,1 P <0,001). Conclusion : l’absence de différence significative nous permet de proposer en première intention des IIU jusqu’à 4 cycles à ces couples, avant une éventuelle prise en charge en FIV. Cette décision doit néanmoins être nuancée par le pronostic initial du couple.
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