Les plantes de services semblent être une alternative à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques de synthèse. Nous étudions si elles sont, en effet, une alternative pertinente, grâce à un modèle biologique, celui de Dysaphis plantaginea (Passerini, 1860), également appelé puceron cendré du pommier. Les plantes de services comme le romarin ou la tagète émettent des composés organiques volatils (COV), qui ont des propriétés répulsives ou pouvant affecter le développement du puceron cendré. Notre essai a mis en évidence que le romarin agit sur l’abondance du puceron cendré à l’échelle d’une feuille, mais il n'a pas d’impact sur la fréquence de pousses touchées. La parcelle présente une forte pression d’escargots et de lapins, à laquelle les tagètes n’ont pas survécu. Nous n’avons pas de résultats les concernant. Grâce à une analyse statistique globale, nous avons trouvé que la variété des pommiers, le porte-greffe, la pression de puceron dans le verger et la présence d’auxiliaires influencent l’abondance du puceron dans les foyers. Enfin, l’un des éléments essentiels pour que les plantes de services soient une alternative pertinente, est leur capacité à être mises en place dans un système arboricole. Cependant, les romarins induisent une concurrence hydrique avec le pommier et peuvent aussi provoquer une augmentation des interventions dans le verger.